Débat Trump-Biden : L’Afrique dans l’angle mort de la présidentielle américaine

Débat Trump-Biden : L’Afrique dans l’angle mort de la présidentielle américaine

Que les Africains n’aient pas trop d’engouement pour la présidentielle américaine, comme, il y a 12 ans lors de l’élection du premier président post-racial, cela se comprend aisément.

Avec Barack Obama à la Maison blanche, certains Africains s’étaient déjà mis à construire des châteaux sur des comètes, à rêver, à croire que l’Afrique pourra enfin sortie de l’ornière. Ils ont vite déchanté durant les 2 mandats du 44e président américain, et forcément il ne pouvait y avoir que de la déception, car Obama est le président des Américains, élus par l’Amérique. Qu’il soit originaire de par son père du Kenya n’y changera rien.

 D’ailleurs, il a soigneusement évité le pays de ses aïeux. Excepté cette fibre qu’il faisait vibrer sur le vieux continent de voir un Noir, à la tête du plus puissant Etat du monde, de l’Obamacare, qu’il a tenté d’implanter, l’Afrique n’a pas été la tasse de thé du produit de «Yes we can».

Alors que pourraient espérer ces Africains du 45e locataire de la Maison ovale, celui-là même qui traite le continent de miséreux, et qui tient les Africains en piètre estime qui veut renvoyer tous les immigrés, a construit un mur à la frontière Mexique-USA ? Rien ! «L’Amérique d’abord» plaît et n’en déplaise aux Afro-Américains, et aux Africains vivant en Afrique, l’Amérique, c’est d’abord les Américains !

Bien sûr les actes des suprématistes blancs, succédanés édulcorés du Ku Klux Klan des temps modernes révoltent, la mort de George Floyd, qui a provoqué une bronca planétaire a attiré l’attention sur le racisme rampant aux USA. Mais le débat Trump-Biden de ce 29 septembre 2020 a montré encore à souhait que les Américains pensent d’abord à l’Amérique, et le «America first» malgré ce que dit et fait Trump a toujours des millions de fans. Bien sûr l’AFRICOM et la présence au Sahel des Boys sont réels, l’aide américaine est toujours là, mais Trump ou Biden, peu de choses changeront.

Jo Biden, démocrate, afrique-compatible, plaît sans doute, mais même lui, élu, n’y pourra pas grand-chose. C’est d’abord à ses compatriotes qu’il doit penser et même s’il promet de remettre l’Obamacare, de faire cesser les ratonnades contre les Afro-Américains, il sera plus enclin à résoudre les problèmes américains.

Alors, de ce 1er débat de Cleveland qui a volé au ras des pâquerettes du Potomac, on retiendra que c’est 2 adversaires qui se sont attaqués sur leurs personnes et leurs programmes (un peu) mais l’Afrique reste toujours dans l’angle mort de la présidentielle américaine .

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR