Le bout du tunnel n’est pas pour demain pour les nombreux justiciables en attente de jugement et de services. Alors que prenait fin leur deuxième mot d’ordre d’une semaine de grève, les avocats ont décidé de la prolongation de leur mouvement pour une durée de deux semaines.
Lors d’une assemblée générale tenue hier lundi 13 mai 2019, consacrée au bilan et les perspectives de lutte, les avocats ont décidé de la poursuite du boycott des audiences pour quatorze jours francs. Ce nouveau mouvement sera ponctué par un sit-in qui se tiendra le lundi 20 mai prochain devant la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACA) de 8 heures à 10 heures. Il sera suivi d’un point de presse à la Maison de l’avocat à 11 heures.
Dans la même lancée, les avocats entendent s’en remettre au chef du gouvernement afin de lui faire le point de la situation à travers une correspondance qui lui sera remise dans les prochains jours. Par ailleurs, les avocats comptent engager la responsabilité de l’Etat du Burkina devant les institutions compétentes à l’international. Selon le barreau, cette action vise à contraindre les autorités à respecter les engagements contenus dans les accords et traités qu’elles ont ratifiés.
Notons que depuis le mois d’octobre 2018, il y a une interruption d’un pan des activités juridictionnelles notamment, les audiences de flagrants délits, les audiences de citations directes, les audiences devant les juges d’instruction et ce, sur toute l’étendue du territoire. A cela est venu se greffer, le vendredi 19 avril 2019, une interruption de toutes les autres audiences notamment civile, commerciale, administrative, sociale, référé et exécution.
En rappel, l’appareil judiciaire vit une paralysie du fait des mouvements des Gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) greffiers qui exigent du gouvernement l’étude sérieuse de leurs revendications.
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