Début campagne électorale au Togo : Qui du C14 pourra contrer ce 4e mandat de Faure ?

Début campagne électorale au Togo : Qui du C14 pourra contrer ce 4e mandat de Faure ?

C’est parti depuis  ce 6 février 2020 à 00 h 1 mn pour la campagne présidentielle togolaise du 22 février prochain. 7 candidats, dont le président-sortant sont en course pour ce mandat suprême.

Des 6 candidats qui veulent déloger Faure Gnassingbé de la présidence, seuls 2 sont assez représentatifs, encore que même-là, le match semble plié. Revue de détail de ces 2 challengers du représentant de la fratrie Gnassingbé :

– Jean-Pierre Fabre, de l’ANC est à son 3e essai contre Faure. Après son  clash avec son pygmalion politique en 2007, il revêtit les habits du chef de file de l’opposition togolaise, fonction officielle, qui jure sur le terrain avec la réalité. Puisque comme on le verra, en août-septembre 2017, surgit quasiment de nulle part, même s’il était un peu connu sur la liste des trublions de la République, Salifou Tikpi Atchadam du PNP secouera le Togo avec des manifestations monstres. Fabre s’y ralliera et récupéra la chose.

Mais néanmoins, on aura remarqué que «l’Obama togolais» n’a plus le monde d’antan, car de plus en plus de partis d’obédience oppositionnelle ont largué les amarres, faisant cavalier seul ou misant sur Agbeyomé Kodjo de l’OBUTS.

– Ce dernier ex-premier ministre du pater famillia des Gnassingbé, et aussi son gendre, a rejoint l’opposition, mais n’en accepte pas certaines règles, comme sa participation aux législatives, alors que l’opposition a boycotté. «Kodjo» n’est pas accepté comme opposant par Fabre, qui persifle ses positions alambiquées, voire ses relations supposées avec Faure.

Absente à l’Assemblée nationale, minée par des querelles d’ego, de préséance, et des revendications matricielles qui datent de 20 ans, voire plus, c’est-à-dire depuis Mathusalem, relatives à une CENI aux ordres, à une Cour constitutionnelle illégale (deux juges manquants, alors que le sénat devant lequel ils doivent prêter serment n’est pas encore fonctionnel), embourbée donc dans ces tambouilles, et chacun engoncé dans ses certitudes victorieuses, l’opposition va à ce scrutin en désordre de bataille. Pain béni pour l’UNIR et son champion Faure !

On peut comprendre les Togolais transis par 53 ans de «Gnassingbeisme», ce qui confine à une monarchie, on peut les comprendre

avec ces présidentielles qui se suivent et qui se ressemblent depuis le père, car c’est du Canada Dry, cela ressemble à de l’alcool, sans être de l’alcool, ce sont des élections souvent en apparence claires et transparentes, mais le pouvoir en maîtrise bien les règles, qu’il peut les fausser et on y verra que du feu, Togolais, on peut comprendre ces états d’âme.

Mais il faudrait aussi qu’ils comprennent, que l’alternance est un dur combat, de longue haleine. Pour faire basculer le peuple de son côté, il faut remettre 100 fois le métier à l’ouvrage.

De ce fait, on peut considérer tout ceci, sans occulter aussi que Faure bénéficie de l’ascenseur du président-sortant. Il est au pouvoir, il a fait des réalisations en matière surtout d’infrastructures routières et de réformes. Et le vote ethnique n’est pas une vue de l’esprit au Togo. Faure de par son père a le Nord (Kabyè) et par sa mère a le Sud (Mina-Ewè, Kotokoli …), ce n’est pas rien.

Et l’histoire enseigne que dans des Etats où la population n’excède pas 10 millions d’habitants, un tel dirigeant a toutes les chances d’être reconduit. En clair, on peut être de cœur avec l’opposition togolaise, mais il lui manque un opposant qui incarne l’alternance. Des gens de la trempe de Gilchrist Olympio ou Me Yawowi Agboyibo. Il faudra en trouver, le reste viendra après. De ce fait, le C14 de 2020 risque de jouer encore bidet perpétuant le règne d’une famille sur tout un peuple.

La REDACTION

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