Ce 15 août 2024 marquait le «la» de la campagne présidentielle du 7 septembre en Algérie. Sur la ligne de départ pour l’impérium, 3 mousquetaires ont sorti leurs sabres du fourreau. Abdelaali Hassani du Mouvement de la société pour la paix (MSP, Youcef Aouchiche du Font des forces sociales (FFS) et naturellement, le président-sortant, Abdelamadjid Tebboune, candidat à un second bail.
Si le socialiste Aouchiche a commencé sa pêche aux voix par les quartiers populaires tels Kasba Babeloued… en ratissant dans les marchés, les maisons et boutiques, le porte-étendard du MSP a lui, débuté par un dépôt de gerbe de fleurs aux martyrs de la Révolution algérienne.
Quant au président Tebboune, donné favori pour cette joute électorale, il n’a pas daigné se manifester ce premier jour de campagne, lui non, mais ses lieutenants et affidés oui !
A l’image de son ex-challenger de 2019, Abdelakader Bengrina du parti El Bani qui a commencé à mouiller boubou et turban pour faire rebeloter son champion de président sortant.
Bengrina, c’est un poids lourd pour Tebboune, car il était arrivé second à la présidentielle de 2019 face à … Tebboune. El Bina parti islamiste en Algérie, n’a rien n’à voir avec le FIS des années 80, mais pèse toujours électoralement, et c’est un électorat important qu’il draine pour Tebboune, lequel avec ceux du FLN est donné pour rester scotché à son fauteuil pour le scrutin du 7 septembre. Reste deux inconnues, intimement liées, même si a priori, rien ne le laisse présager.
– Le taux de participation d’abord : 40% en 2019, on ne sait pas s’il sera à la hausse ou baissière ?
– Ensuite, pour qui votera ces jeunes et «insurgés» du Hirak, artisans du départ de Boutef en 2019 et grand électeur, malgré son effacement apparent dû au Covid-19 et à l’interdiction des manifs ?
A priori, le Hirak n’est plus l’ombre que de lui-même, étêté avec l’arrestation de ses leaders, le Mouvement (en langue berbère) avait réussi à faire mettre plusieurs personnalités en prison et à réhabiliter le droit et les Lois. Mis sous éteignoir par des causes exogènes (sanitaire notamment et endogènes, (la répression étatique), le Hirak pourrait bien consciemment ou de façon pavlovienne influencer le vote du 7 septembre prochain. Même si la galaxie Bouteflika est out, les jeunes algériens trouvent que rien n’a changé véritablement dans leur quotidien et c’est alors que l’ombre du Hirak pourrait impacter la présidentielle, Tebboune gagnera sans doute, mais, un second harmattan Hirak pourrait survenir et rappeler au locataire du palais d’El Mouradia qu’il reste encore beaucoup à faire pour ses compatriotes.
La REDACTION
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