Début carême du Ramadan 2022 : Un 4e pilier de l’islam sous le poids de la hausse et pénurie des denrées

Début carême du Ramadan 2022 : Un 4e pilier de l’islam sous le poids de la hausse et pénurie des denrées

Après la Covid-19, qui a secoué le quotidien des citoyens africains, voici la guerre Russie-Ukraine qui en fait de même !

Hier et pour certains avant-hier, les musulmans du monde entier ont débuté le jeûne du ramadan, qui consiste à s’abstenir de manger et boire, dès l’aube jusqu’au coucher du soleil, et d’éviter de  commettre tout acte qui dirime cette période d’abstinence, de pardon, de partage et de retrouvailles. Après la Covid-19, grande perturbatrice de ce phénomène religieux, laquelle pandémie, aura gêné quasiment 2 années consécutives, le bon déroulement du jeûne et même le grand Pèlerinage à La Mecque, voici que la guerre entre la Russie et l’Ukraine apporte son lot de répercussions négatives sur ce Ramadan 2022.

La valse des prix de certaines denrées de tous les jours et surtout nécessaires à la rupture du jeûne est un constat amer depuis des lustres.

Le sac de 50 kg de mil, aliment de base au Burkina qui était de 9 000 F CFA est passé à 30 000 F CFA, voire 40 000 et reste même introuvable dans certaines localités. Du mil utilisé pour confectionner la bouillie, très prisée pour la rupture du jeûne. Le prix du sucre est en hausse, et le ministère du Commerce du Burkina, a dû se fendre d’un communiqué pour mettre en garde ceux qui vendent le sucre de la SN-SOSUCO à des prix non homologués. Le sac de maïs est aussi en hausse, et les autres produits importés qui arrivent des ports d’Abidjan, de Lomé ou Cotonou, sont hors de prix.

Au Sénégal, l’huile, le sucre, la farine ont flambé en prix chez les demi-grossistes, grossistes et détaillants, lesquels ont majoré les prix, car eux-mêmes subissent un renchérissement venu d’ailleurs. Pourtant, en février dernier, le président Macky Sall avait fait baisser le prix de l’huile et du sucre. Que dire du pain qui a déjà connu une montée de coût en Côte d’ivoire, et qui le sera dans bien d’autres pays, à cause de l’importation difficile ou ralentissement du blé de Russie et d’Ukraine ?

Déjà victimes de pluviométries capricieuses, avec de grandes poches de disettes sur le territoire, les conséquences de cette guerre Russie- Ukraine ont détérioré drastiquement les pénuries alimentaires en Afrique.

Souvent pointées du doigt pour ne pas avoir pris les devants, par exemple, les approvisionnements en céréales et le contrôle des prix, sans oublier le dumping pratiqué par certains commerçants véreux, les gouvernements se retrouvent dans l’incapacité de résorber une famine, qui frappe des milliers de personnes dans divers villages africains. Alors avec le carême, c’est la totale !

Ramadan donc chaud, ce mois d’avril étant caniculaire, agrémenté heureusement parfois de «pluies de mangue», mais ramadan difficile, car si les riches peuvent toujours aller à Carrefour à Dakar pour remplir leurs cadis de victuailles, le musulman moyen se contentera de négocier ses produits aux marchés de Tileul, Gueule-tapée, au Sénégal ou de Zabr-daaga à Ouaga tout en faisant grise mine pour le rapport prix-quantité-qualité.

La REDACTION

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