Début de campagne électorale au Tchad : 8 contre 2 candidats

Début de campagne électorale au Tchad : 8 contre 2 candidats

Hier 14 avril 2024, les postulants au fauteuil de président sont en campagne électorale pour la présidentielle du 6 mai prochain. Ils sont 10 candidats à se jeter dans cette pérégrination à travers villes et campagnes pour persuader les Tchadiens de leur donner leurs voix pour être président de la République du Tchad.

10 donc pour cette fournée tchadienne à l’assaut de la présidence, mais en réalité 2 se détachent du lot : le général Mahamat Idriss Deby alias «Kaka» et le premier ministre Succès Masra. En effet, déjà le 8 avril dernier, les affiches de ces deux têtes de l’exécutif au Tchad. Une grave entorse que l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE) l’administration électorale n’a pas pu empêcher de commettre. L’ancien premier ministre Albert Pahimi s’étonne d’ailleurs de cette posture de l’organe électoral tandis que l’opposant et candidat n°10 Nasra Djimasgar parle de «35 jours de campagne pour le président Deby-fils et son PM Masra. Alors que les autres auront 21 jours». Une «iniquité qu’il dénonce» à grande voix. Certes, l’ANGE a intimé aux 2 candidats de faire ranger les affiches mais le mal, plutôt le bien pour eux est déjà sûr !

Concrètement donc, on a 8 candidats contre 2 car même si théoriquement il y a 10, les 2 en vue sont donc le général –président candidat à sa propre succession et son PM, Succès Masra des Transformateurs qui a aussi les coudées franches et les moyens pour bine battre campagne. Les 8 autres pourront-ils fêter le grand soir le 6 mai comme Bassirou Diomaye Faye l’a fait le 24 mars dernier ? Difficile de le croire, car en réalité c’est 8 contre 2, et même que ce parallèle est osé, car le Tchad n’est pas le Sénégal. Dans l’un on a un pouvoir militaire, un général qui a succédé à son père, une Constitution taillée sur mesure, et un pays qui est culturellement absous pas les urnes, les pouvoirs militaires et c’est ainsi que sauf séisme politique, le général Kaka devrait tomber définitivement la tenue de camouflage pour le boubou du président démocratiquement élu. Et fin de la Transition, vive le pouvoir civil né des isoloirs. Ainsi semble voguer la politique au pays des François Tombalbaye

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