Début de la vaccination anti-Covid-19 au Sénégal, négociations avec les terroristes Macky Sall, pragmatique et solitaire

Début de la vaccination anti-Covid-19 au Sénégal, négociations avec les terroristes Macky Sall, pragmatique et solitaire

D’aucuns verront y un renforcement des relations sino-sénégalaises, ou encore, la profondeur de la chinafrique, mais qu’importe, le choix et le début aujourd’hui 24 février du vaccin Sinopharm par le pays de teranga est déjà en soi une option réaliste et visionnaire des autorités, au premier rang desquelles le président Macky Sall.

Le COVAX de l’Union africaine, ou la solution de la CEDEAO sont autant de pistes préventives contre cette pandémie, mais en l’espèce le temps presse, le temps ici est une question de vie ou de mort que le Sénégal dont son chef de l’Etat en a une claire conscience et a eu rapidement l’oreille attentive de son puissant homologue Xi Jinging et celle du groupe Sinopharm.

Le dragon a donc embrayé fissa et voilà le Sénégal en possession de ces doses pour vacciner ses populations. Le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr en personne a donné l’exemple en recevant sa piqûre ce 22 février dernier, et dès aujourd’hui, les fameux flacons qui ont été acheminés à travers tout le pays, seront là pour la phase vaccinale. On n’attendra plus que les Sénégalais dont certains renâclent toujours à aller tendre le bras. Problème observé même en Europe et aux USA, ou le doute le dispute à la peur, en ce qui concerne l’efficacité, et les effets secondaires des vaccins.

Mais tout compte fait, il convient de saluer le pragmatisme du président Macky Sall qui après plusieurs pistes exploratoires, a choisi d’être pratico-pratique. Tout en ayant obtenu le vaccin chinois, il est toujours en pourparlers avec la Russie où Spoutnink V a fait aussi ses preuves en Europe (près de 92% d’efficacité), avec Pfizer et aussi Johnson&Johnson.

C’est à l’aune de la prise de décision, en des temps difficiles, où souvent, où il faut parfois choisir entre le mal et le pire, qu’on mesure l’étoffe d’un dirigeant. Ni démiurge, ni surhomme, un président peut se tromper, de bonne foi, mais il ne peut qu’agir, et non se calfeutrer dans une prudence chloroformante ! Face à une guerre classique ou oblique, à une pandémie, à des actions séditieuses vraies mais pas fantasmées, à des frondes sociales… il doit être dans l’action, c’est ce qui fait sa particularité, qu’il est aux commandes.

Choix du vaccin chinois pour le Sénégal, qui compte à ce jour 33 000 cas et 832 décès, mais aussi la problématique de la dette, le président Macky Sall, hier au micro d’Alain Foka de RFI a développé ses arguments.

Même avec ses problèmes domestiques, tel le ‘’cas Sonko’’ sur lequel, il a préféré botté un peu en touche, ou même sur le G5-Sahel, Macky Sall ne s’est pas défaussé et a assumé ses positions ! Que Paris-Ouagadougou et Bamako soient alignés sur l’épineuse problématique de palabrer même de façon sélective avec les terroristes, cela semble horripiler le dirigeant sénégalais qui dit non, se retrouvent ici de plus en plus solitaire, tout en sachant que les katibas descendent vers les zones maritimes. Et même qu’ils pourraient être aux portes du Sénégal, avec l’arrestation et l’embastillement de 4 présumés hommes d’Amadou Koufa, patron du Front de libération du Macina (FLM), affilié au GSIM.

On peut rétorquer que le Sénégal épargné relativement par le terrorisme et ne faisant pas partie du G5-Sahel, ignore  certaines réalités, mais sur toutes ces questions et bien d’autres, Macky Sall a tranché, quitte à ce que cela ait l’heur de déplaire à certains de ses pairs. Mais c’est l’indication du cap et de la stratégie qu’on attend de nos présidents. Où on va et comment on va y aller, problèmes graves ou pas, et pas autre chose.

Sam Chris

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