C’est au Centre médical urbain (CMU) de la Patte d’Oie à Ouagadougou, qu’a eu lieu ce mercredi 2 juin 2021 le lancement officiel de la campagne de vaccination contre le Covid-19. Le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, le ministre des Sports et des Loisirs, Dominique Nana, le maire Armand Pierre Béouindé et bien d’autres personnalités ont reçu leurs premières doses.
Le lancement officiel de la vaccination contre le Covid-19 a eu lieu le mercredi 2 juin 2021 au CMU du secteur 52 à Ouagadougou. Cette cérémonie marque le début de la vaccination des Burkinabè contre la maladie à coronavirus. Le Burkina a reçu 115.200 doses de l’AstraZeneca le 30 mai dernier et devient ainsi le 94e pays à l’avoir reçu. En effet, dans la vaste cour du CMU, des affiches par ci et par là, donnent toutes les informations sur les raisons de cette mobilisation générale, à savoir le lancement de la vaccination contre le Covid-19. En attendant l’arrivée du ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, celui-là même qui doit recevoir la première dose, des débats sur le vaccin était au menu. De l’autre côté, les agents de santé s’affairaient à régler les derniers détails avant le début effectif de la cérémonie.
Outre la présence des ministres Charlemagne Ouédraogo, Dominique Nana et du maire Armand Béouindé, on note celle des membres de plusieurs organismes comme l’UNICEF, la Banque mondiale, l’Organisation mondiale de la santé (OMS). A son arrivée, le ministre de la Santé se fera tout de suite remarquer par sa tenue, certainement pour la circonstance. Il s’agit de ce modèle sans manche de Faso Dan Fani. Après avoir rempli les formalités suivies de la présentation du centre, Charlemagne est enfin prêt à recevoir sa dose. Mais avant cela, il a lancé une boutade à l’animateur Alain Alain qui avait recommandé dans l’une de ses chroniques, que le ministre de la Santé soit le premier à être vacciné. Après avoir pris les quinze minutes de repos recommandées par les agents de santé, le Pr Charlemagne Ouédraogo a indiqué à la presse qu’il se sent bien. «Je n’ai pas de céphalées, ni de vertige et je suis même très content car je ne serai plus angoissé à l’idée de contracter une forme grave du Covid-19», a-t-il déclaré, rappelant que le vaccin qui est arrivé sur le sol burkinabè dans la nuit du dimanche 30 mai dernier est l’AstraZeneca.
Il n’a pas manqué d’insister sur le fait que ce produit ne pose aucun problème. S’adressant à la population, il dira qu’il ne s’agit pas d’un suicide collectif mais de soins collectifs. «Autrement, moi-même je ne me serais pas fait administrer la dose», a-t-il laissé entendre. Pour lui, refuser de lutter efficacement contre cette maladie, c’est pratiquer une autoflagellation non productive surtout quand on veut relancer l’économie. Selon le chef de file des Partenaires techniques et financiers (PTF), Dr Alimata Diarra-Nama, ces vaccins fournis par l’intermédiaire de l’initiative COVAX, sont de bonne qualité. Représentante de l’OMS au Burkina, elle a ajouté que deux vaccins chinois vont arriver notamment le Sinopharm et le Sinovac.
«Le gouvernement attend une couverture vaccinale de 70%», a-t-elle indiqué. Après le ministre de la Santé et le maire de la commune de Ouagadougou, Armand Pierre Béouindé, plusieurs autres personnes ont, elles aussi, reçu leurs doses. Il s’agit du ministre des Sports et des Loisirs, Dominique Nadré Nana, du Pr Jean Lankoandé, gynécologue. Pour ce dernier, cette démarche est nécessaire. «Dans les pays où on ne porte plus de masque, c’est parce que les populations se sont faites vacciner à plus de 90%», a-t-il dit, tout en insistant sur le fait que l’AstraZeneca est efficace. Il faut préciser que la population cible est constituée des agents de santé, des candidats au hadj, des personnels des ONG et des institutions internationales ainsi que les personnes âgées de plus de 55 ans.
Omar SALIA
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