L’esquisse de cette nouvelle Constitution qui avait fuité (à dessein ?) avait déjà provoqué gorges chaudes et tollé, mais aussi satisfecit chez les partisans du général putschiste, à l’instar de la porte-parole du gouvernement, Laurence N’Dong. Aujourd’hui 12 septembre 2024 les 98 députés et 70 sénateurs seront en conclave pendant 10 jours pour élaguer, ajouter virgules, adverbes, chiffres et incises pour accoucher in fine, une Loi fondamentale qui régira la vie nationale du Gabon. Le tout sous le magistère de l’occupant du perchoir avec un Bureau qui sera désigné par cette Assemblée parlementaire.
Les fuites éventées, donnent quelques idées des points essentiels qui seront examinés par cette Assemblée constituante :
– un régime présidentialiste très fort : qui pourra incarner ce genre de pouvoir, que le Gl Oligui, homme fort actuel et maître des horloges gabonaises ?
– Le poste de premier ministre sera biffé et remplacé par une vice-présidence. Autant dire que l’exécutif se ramène au président qui sera flanqué d’un adjoint qui n’a pas le pouvoir d’un premier ministre, chef du gouvernement.
Le Gl Oligui demeure donc le patron, surtout qu’il est à parier que ce vice-président ne pourra être désigné que par le président !
– L’âge planché est de 35 ans et l’âge plafond 70 ans. Le général Oligui remplit aussi ce critère.
– Avoir résidé au Gabon durant les 3 années précédant la présidentielle.
– Enfin, le candidat à la présidentielle devra être le rejeton d’un père et d’une mère gabonaise, eux-mêmes Gabonais. Ça y est l’introduction de la conjonction de coordination. Et expurge les Jean Ping et leurs enfants, les Bongo et la lignée de la future course à la présidentielle. Et laisse le champ libre au Gl Oligui.
Certes, le Gl et sa galaxie s’en défendent estimant que cette Constitution vise plutôt à assainir les mœurs politiques au Gabon. Mais difficile de ne pas y voir un prêt-à-porter Constitutionnel taillé pour le Gl Oligui. Mais si c’est le passage pour remettre vraiment le Gabon sur les rails d’une vie politique saine, tant qu’à y aller !
La rédaction
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