Aujourd’hui 11 mars, à l’instar de nombreux pays musulmans débute le jeûne du Ramadan. S’abstenir de se sustenter, de boire, éviter certains actes de l’aube au soir au coucher du soleil, où on «casse le carême», communément appelé Iftar !
Le carême 2024 au Sahel débute dans un contexte très difficile, comme celui de 2023 d’ailleurs. C’est vrai que selon qu’on ira dans un supermarché à Niamey, à Ouaga, Bamako, Abidjan ou Dakar, ou dans les marchés populaires de quartiers, les achats ne sont pas les mêmes. Qu’on aille chez Amandine (Niamey), Marina Market ou Liza (Ouaga) au Cap Sud ou Nord à Abidjan, ou dans les marchés de Tilen, parcelles Assanies ou Gueule Tapé (Dakar) ou «10 yaar» ou «Katre yaar» (Ouaga) les caddy seront remplis et les paniers légers.
Comme toujours donc les disciples de Mohamed (PSL) vont s’adonner à ce jeûne de façon pieuse, sans oublier que c’est une période de partage, de générosité, et cette ambiance se sent le soir lors de l’Iftar.
Les plus nantis organisent toujours des Iftar communs. C’est-à-dire à leur lieu de travail généralement, le soir, quiconque peut venir «casser son jeûne» avec une table bien garnie. Et ceux qui s’invitent n’y manquent pas, et même que ces lieux durant les 30 jours que dure ce carême deviennent comme des «grins de thé», puisque chaleur aidant, ils y restent tard (22h GMT), assis sur des nattes, devisant et se levant aux heures indiquées pour les grandes prières après la rupture du jeûne.
C’est dire qu’au Sahel, les Iftar seront toujours ragoutants malgré, une économie morose, que ne facilite pas la lutte contre le terrorisme. Le terrorisme justement, fait que les cœurs demeurent angoissés. Certes, des victoires sont engrangées par les armées du Sahel, notamment celles de l’AES (Mali-Burkina-Niger), mais la lutte continue, car les ennemis du Sahel n’ont pas désarmé, et continuent à donner des estocades. L’impact de cette lutte contre l’insécurité sur l’économie, les activités commerciales, surtout celles du privé, fait que seul la foi en Dieu et en l’espoir que le terrorisme sera vaincu rehaussent davantage la spiritualité de ce jeûne du Ramadan 2024.
Les Sahéliens qui ont toujours fait preuve de résilience, n’ayant pas été cadeautés par Dame-Nature (mer notamment) et c’est ce qui fait que ces pays tiennent. Ce sera d’ailleurs l’occasion aussi pour les grands imams et mufti de rappeler aux ouailles confessionnelles que malgré les difficiles moments que vivent les populations, il faut penser à son prochain mais surtout à son pays, à sa patrie. C’est donc une sorte de Ramadan de résilience que devront vivre ces Sahéliens tout au long des 30 jours que dure le jeûne l
La REDACTION
COMMENTAIRES