Début houleux de campagne législatives et locales au Togo : L’opposition joue-t-elle son va-tout ?

Début houleux de campagne législatives et locales au Togo : L’opposition joue-t-elle son va-tout ?

C’est un week-end tumultueux qui s’annonce du côté du Togo pour ne pas dire que c’est le week-end de tous les dangers. En effet, la coalition des partis politiques de l’opposition qui s’insurge depuis quelques jours contre la modification de la Constitution a décidé de maintenir ses manifestations pour les vendredi 12 et samedi 13 avril malgré l’oukase des autorités.  Et ce, tout en réfutant les allégations du ministère en charge de l’Administration territoriale qui a communiqué sur le non-respect des délais réglementaires pour la tenue desdites manifestations. Toute chose qui présage d’un bras de fer dans les rues de la capitale togolaise entre les opposants et les forces de maintien de l’ordre.

Et eu égard à l’enjeu du casus belli parce que lié à la prolongation du régime en place (car, avec la nouvelle constitution, ce sont les députés majoritaires qui désignent le président) l’on peut craindre que ces manifestations ne soient synonymes de courses poursuites, de jets de lacry. à travers les quartiers Bê, Tokoin, Forever… comme cela a toujours été le cas quand les opposants s’en prennent à la légitimité du pouvoir Faure.

Alors, le Mouvement Touche pas à ma constitution (TPAMC), le CAR, l’ADDI, l’ANC, le FDR, le PDP reussiront -t-ils à tailler des croupières au pouvoir sur fond d’appels à manifester ? Il faudrait peut-être beaucoup plus pour faire reculer un régime dynastique vieux de plus d’un demi-siècle mais qui a acquis des réflexes de  survie, dût-il s’appuyer sur des méthodes musclées. Pour l’heure, on peut dire que l’opposition togolaise qui a eu ses moments de gloire en faisant tanguer le régime il y a quelques années est à la croisée des chemins et c’est peu de dire qu’elle joue actuellement son va-tout. En acceptant de participer aux législatives du 29 avril tout en ruant dans les brancards contre la modification constitutionnelle, elle prend ses précautions pour ne pas pour autant laisser un boulevard au parti au pouvoir l’UNIR qui passe comme tout parti présidentiel comme un rouleau compresseur électoral. Autrement dit, à défaut de pouvoir faire reculer le camp d’en face, l’opposition pourrait remporter la bataille des urnes comme ce qui vient de se passer au Sénégal avec le vote sanction contre un régime qui ne cessait de faire voir des vertes et pas mûres à ses opposants. La politique de la chaise vide ne prospérant pas sous nos tropiques, l’on peut dire que les opposants togolais sont tout de même dans la bonne dynamique de compter sur les électeurs togolais pour décider du sort du prochain président à travers les urnes.

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR