C’est un Bédié-Gbagbo et Ouattara-compatible qui s’en allé ce 7 décembre 2019, jour anniversaire du décès du père de la Nation Houphouët-Boigny, comme si Charles Diby Koffi, (puisque c’est de lui qu’il s’agit) avait voulu signifier qu’il reste un pur produit PDCI le parti fondé par Houphouët, jusqu’au dernier souffle.
Charles Diby Koffi actuel président du Conseil économique et social, culturel et environnemental a été grand argentier de Laurent Gbagbo, puis de Alassane Ouattara.
Ce bout d’homme au visage toujours fermé, est pourtant toute urbanité, affable, et bien souvent, sa bouche s’ouvre sur un sourire sincère.
Fidèle en engagement politique, il avait suivi Bédié en 2011 dans le ralliement avec Ouattara, et s’était vu confié le portefeuille de l’économie et des finances. Il a toujours été PDCI, et si on l’a accusé d’avoir trahi ce parti, il a toujours gardé de bons rapports avec le président Bédié, lequel Bédié l’a d’ailleurs élevé au rang de vice-président du PDCI.
Mais si en politique, il est resté un second couteau en matière de boulot, ce fut un stakhanov de la gestion des finances publiques, tant en matière de gestion de ce portefeuille l’homme s’est montré d’une compétence à nulle part égale dans la sous-région.
C’est qu’on n’a pas été directeur général du Trésor public, jusqu’au poste de l’économie et des finances, pour rien. Il y a tellement excellé, qu’en 2010, le Financial Times l’a désigné en 2010, comme le meilleur ministre des finances d’Afrique.
Une ardeur au travail et un effacement, bref un grand commis de l’Etat, qui a fait dire à certains, qu’il était un présidentiable tout fait. C’est l’avis par exemple de l’ancien occupant du perchoir, et actuel candidat à la présidentielle Guillaume Kigbafori Soro.
Si les qualités intrinsèques d’un homme d’Etat se mesurent à l’aune de sa compétence et de sa disponibilité, alors Charles Diby Koffi était un homme d’Etat.
Dans la gestion des comptes de l’Etat, il est de la race de Paul Bouhoun Bouabré, lui aussi disparu, qui fut le père du «Budget sécurisé» en Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire qui perd un grand cadre des finances, car l’illustre natif de Bouaké, a servi l’Etat, tout simplement malgré les aléas de la politique, il allait où le devoir l’appelait. Il laisse le monde des comptes publics orphelin, mais son expérience et son exemple devront servir aux générations futures l
La REDACTION
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