C’est une éclipse qui frappe l’univers du football mondial. Hier mercredi 25 novembre 2020, une légende du ballon rond a définitivement quitté l’univers des vivants. Diégo Armando Maradona, surnommé El Pibe del Oro ou la pépite d’or par ses compatriotes en Argentine, est décédé de suite d’arrêt cardiaque.
La légende du football argentin, véritable Dieu dans son pays, a succombé à une attaque cardiaque selon son porte-parole à l’âge de 60 ans.
L’homme aura marqué de ses empreintes l’histoire du football. Son talent et ses exploits sur les terrains qui l’ont accueilli ont fait de lui, une légende vivante parmi la constellation de stars qu’a connues le sport roi depuis plusieurs décennies. De sa province natale, Lanus près de Buenos Aires où il a vu le jour en 1960, Diégo à Naples où il s’est révélé au grand public jusqu’à Barcelone où il s’est imposé, Maradona a tout simplement été une virtuose de la boule de cuir qu’il maniait à souhait. Il se fera adoubé par tout un peuple lors de la Coupe du monde jouée au Mexique en 1986, qu’il remportera pour son pays grâce à sa main de Dieu, d’où son surnom de «pépite d’or».
Très imprévisible sur et en dehors du rectangle vert, la légende argentine s’était parfois illustrée par ses excès comportementaux qui ont quelque peu terni son parcours et obscurci ses prouesses et éclair de génie. Maintes fois testé positif à la drogue, l’emblématique numéro 10 de l’Albi céleste était incontrôlable et incontrôlé. Habitué des frasques, celui qui par ses touches et contrôles était capable d’illuminer tout un stade et des millions de fans, ne passait jamais inaperçu. Doté d’un bagage physique au-dessus de la normale et d’une chevelure à la Che Gueverra, Maradona, était unique et irremplaçable au sein de l’équipe.
Les nombreux talents qu’a connus l’Argentine après sa retraite en 1997, présentés comme ses successeurs par la presse et les observateurs ne parviendront jamais à lui succéder et à lui ravir son statut. Ariel Ortega, Pablo Aimar, Manuel Riquelme et autres Léo Messi malgré leur talent et les trophées qui garnissent leur placard, n’ont toujours pas réussi à effacer cette icône qu’est El Pibe del Oro de la mémoire collective de leurs compatriotes en Argentine et des amoureux du ballon rond à l’échelle mondiale. Et les hommages de grands noms du football mondial tels que Pélé, Messi, Cristiano…, illustrent parfaitement le statut de celui qui aura à sa façon, touché le cœur de millions d’enfants à travers le monde par ses dribles. Cette disparition vient nous rappeler que les légendes comme les anonymes sont aussi mortelles, à la seule différence que les légendes, comme l’a si bien dit son dernier héritier, Léo Messi: «nous laissent des souvenirs éternels». Dors en paix Pibe !
Davy Richard SEKONE
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