Décès de Youssouf Ouédraogo II : Dernier hommage du  gouvernement hier

Décès de Youssouf Ouédraogo II : Dernier hommage du  gouvernement hier

L’ancien Premier ministre, Youssouf Ouédraogo, décédé le 18 novembre dernier, en Côte d’Ivoire, a eu droit à un dernier hommage du gouvernement burkinabè, le lundi 4 décembre 2017, au premier ministère, à la suite de l’arrivée de la dépouille mortelle à l’aéroport international de Ouagadougou. C’était en présence du président Roch Marc Christian Kaboré, de nombreuses personnalités, de la famille et des amis.

Né le 25 décembre 1952 à Tikaré dans la province du Bam, région du Centre-Nord, celui que pleure aujourd’hui la nation burkinabè aurait dû souffler sa 65e bougie, le 25 décembre prochain. Mais hélas, le destin en a décidé autrement. Décédé à Abidjan en Côte d’Ivoire des suites de maladie, sa dépouille a foulé le sol burkinabè ce 4 décembre 2017. Transférée directement au premier ministère où il a siégé en tant que premier ministre du 16 juin 1992 au 22 mars 1994, la dépouille du défunt a eu droit à une cérémonie d’hommage national présidée par le chef de l’Etat.

Pour le représentant de la famille Robert Ouédraogo, décidemment, le terroir du grand Yatenga n’en finit pas d’enterrer ses fils, car avant-hier c’était Salifou Diallo, hier Bernard Ouédraogo et aujourd’hui, Youssouf Ouédraogo. «Pour tous ces fils dignes de notre terroir, morts, nous conjurons le Dieu tout puissant pour que cette liste funeste s’arrête», a imploré le représentant de la famille. Et sans omettre de remercier le gouvernement pour tous les efforts dont il a fait preuve depuis l’annonce du décès de Youssouf Ouédraogo, il a conclu son propos en souhaitant que l’âme du défunt puisse reposer en paix.

Par ailleurs, le discours d’hommage a été prononcé par le premier ministre Paul Kaba Thiéba, qui avant de faire la biographie du défunt, a loué ses efforts consentis pour l’émergence et le développement du Burkina Faso. «Youssouf Ouédraogo, ta disparition est pour notre pays, une grande perte, tu es parti les armes à la main en plein combat, le combat pour le développement de ton pays», a laissé entendre le Premier ministre, tout en exprimant toutes les reconnaissances du gouvernement pour les justes et loyaux services du disparu.

A la femme et aux enfants du défunt, M Thiéba, s’est adressé à eux en déclarant qu’ils ne sont pas seuls face à cette douleur, car elle est partagée par l’ensemble du peuple burkinabè. A la suite du discours d’hommage, il a été question du cérémonial de décoration à titre posthume, et Youssouf Ouédraogo a été élevé au rang de la dignité de Grande croix de l’Ordre national.

L’hymne aux morts et l’hymne nationale se sont succédé, avant que s’en suive le recueillement du chef de l’Etat et de l’ensemble du gouvernement. En rappel, Youssouf Ouédraogo, titulaire d’un doctorat en marketing obtenu conjointement dans les universités de Dijon, Clermont-Ferrand et Lyon III, a occupé plusieurs hautes fonctions dans l’administration publique burkinabè.

Il a été ministre de la planification et du développement populaire de 1984 à 1987, premier ministre de 1992 à 1994, ministre des affaires étrangères de 1999 à 2007 et conseiller spécial du président de la Banque africaine de développement (BAD), chargé des questions politiques et diplomatiques de 2007 à 2014. En somme, l’inhumation se fera aujourd’hui même dans son village natal à Tikaré . 

Larissa KABORE

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