Décompte  des résultats dans le « noir »  en RDC  : Quels suffrages la CENI et le pouvoir sortiront-ils de laboratoire  ?

Décompte  des résultats dans le « noir »  en RDC : Quels suffrages la CENI et le pouvoir sortiront-ils de laboratoire  ?

Bâillon sur les médias, Internet coupé, retrait d’accréditation d’une des voix médiatique qui porte sur l’extérieur : RFI dont le signal a été coupé, coupure qui interfère des 2 cotés de la rive du fleuve congo autrement dit jusqu’à Brazzaville ; des machines à voter tombées en panne, notamment à Kinshasa, ce qui suppose des votes non conforme, interdiction d’observateurs d’accéder à certains bureaux de vote,  comme ce fut le cas de ceux de la CENCO à Lubumbashi. Fraudes à Bukavu et Walungu, les exemples de preuves pour montrer que les élections du 30 décembre 2018 en RDC furent tout, sauf transparentes et crédibles, sont légions. Et pour ne rien arranger une épaisse brume entoure les dépouillements qui se font hors de regards critiques sauf la CENCO et là  encore ce n’est pas évident face à un pouvoir qui avec ce gangstérisme électoral s’achemine vers un hold up des urnes .

Et ce n’est pas sans raison donc que les  Etats Unis d’Amérique, par la voix du patron   du comité des affaires étrangères de la chambre des représentants Ed Royce ont affirmé, que ces votes n’ont été « ni libres ni démocratiques » conséquences des 2 années de répression des opposants, des journalistes et des droits-de-l’homiste. Une Amérique qui a brandit en même temps, le chiffon rouge des sanctions qui en vertu d’un projet de loi adopté en novembre pourrait encore, taper tout responsable Congolais qui a entravé le processus électoral.

En langage moins diplomatique, les USA ne reconnaitront pas les résultats issus de vols informatiques via les machines querellées des comptages truqués  ou  de tout autre procédé.

L’Union Européenne , on peut parier, ne pense pas autre chose que les USA, elle qui a vu son représentant, Bart OURY, sommé la semaine dernière  de quitter  la RDC, sous  48 heures, parce que l’UE renâcle également, à suivre un processus électoral bâclé et cadenassé pour faire gagner le candidat du pouvoir.

A J-3 de la proclamation des résultats, les affres d’une grande détonation sont à craindre, surtout  si elle émane de la « gâchette de l’Afrique », comme nous l’écrivions le 31 décembre dernier, pour reprendre l’expression de Frantz Fanon, au sujet de la RDC. Car avec ce décompte de voix coupé de tout système de collecte objectif et transparent ,notamment les médias chauds  (radios, télés, internet..) on se demande quels suffrages la CENI et le pouvoir vont fabriquer en laboratoire pour servir aux Congolais et au monde ?

Emmanuel Ramazani Shadary, fébrile comme tout candidat, qui craint la vérité des urnes proclame déjà ex-cathédra qu’il est le vainqueur.

Réponse de Martin Fayulu de Lamuka : « Ramazami ne peut pas gagner ces élections, nous ne l’accepterons pas ». Le « là » d’une confrontation se profile à horizon.

Que dira ce 6 janvier  Corneille Nanga, le président d’une CENI qui aura tout au long de ce processus électoral donné les signes d’une institution stipendiée  par le pouvoir, une CENI, qui dit une chose un jour et se déjuge le lendemain, bref, une administration électorale, décriée, car vermoulue, et partiale ?

Encore une fois et la CENCO, aura été prophétique avant l’heure,  le pire serait sûr  en RDC et le chœur des tireurs d’alarme sur l’éclatement de violences, voire une guerre civile, les jours d’après ce dépouillement intramuros, ce chœur-là doit être  écouté , entendu et anticipé. Les contestations post-électorales des votes du 30 décembre, seront violentes, le pouvoir a sans doute déjà mis  son appareil répressif en état de veille.

Les Congolais accepteront-ils encore une fois  d’être floués de leurs voix ? Que peuvent-ils faire pour enfin rompre la malédiction du « cycle  du serpent »  une expression du réalisateur Belge Thierry Michel  désignant l’impossibilité de la RDC de connaitre le bonheur de l’alternance ? Quelles mesures et quelles prières la CENCO usera t’elle pour conjurer le spectre d’une possible tragédie ?

A partir du 6 janvier, on sera petit à petit fixé.

Sam chris

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