Dégradation des conditions des travailleurs : l’UAS tient pour responsable le gouvernement

Dégradation des conditions des travailleurs : l’UAS tient pour responsable le gouvernement

La commémoration de la fête des travailleurs au Burkina Faso ce samedi 1er mai 2021, a été marquée à Ouagadougou par une marche suivie d’un meeting, organisé par l’Unité d’action syndicale (UAS). Contrairement aux années précédentes, c’est une plate-forme revendicative, en lieu et place du traditionnel cahier de doléance, que les syndicats ont remis au ministre de la Fonction publique, du Travail et la Protection sociale, Séni Mahamadou Ouédraogo.  Le meeting qui s’est déroulé à la Bourse du Travail, a été l’occasion pour les responsables syndicaux d’égrainer les maux qui minent la société burkinabè et d’appeler le gouvernement à prendre ses responsabilités.

Les travailleurs du Burkina, à l’instar des travailleurs du monde entier, ont commémoré la fête des travailleurs ce samedi 1er mai 2021. A Ouagadougou, les syndicats regroupés au sein de l’Unité d’action syndicale (UAS) ont organisé une marche-meeting qui a connu la participation de jeunes et femmes qui ont tenu pour responsable le gouvernement, pour  ce qui est de la dégradation des conditions des travailleurs. La manifestation a débuté par une marche qui s’est terminée par la remise d’une plate-forme revendicative au ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Séni Mahamadou Ouédraogo, en lieu et place du traditionnel cahier de doléance. Le président du mois syndical, le secrétaire général de l’USTB, Ernest Ouédraogo justifie ce choix par le fait que le gouvernement fait la sourde oreille en ce qui concerne les doléances posées par les syndicats. Afin de faire bouger les choses en leur faveur, l’UAS par la voix de son président du mois, a invité le gouvernement à reconsidérer son management du dialogue social. Le ministre en charge de la protection social, a accusé réception de la plate-forme revendicative et promet la transmettre à qui de droit. Ceci a été le premier acte de cette commémoration.

Le second, a été le meeting qui s’est tenu à la Bourse du Travail. Dans ce lieu sacré pour les travailleurs, les syndicats ont égrainé les maux qui minent la société burkinabè. Les attaques terroristes ; la vie chère ; la morosité économique ; le chômage des jeunes ; les difficultés que rencontrent l’ONEA et la SONABEL à satisfaire leurs clientèles ; les crises qui secouent les secteurs de l’éducation, la santé, le logement ; la corruption ; la mal gouvernance ; la fraude ; etc. sont entre autres les points sur lesquels l’exécutif a été interpellé.

Le dialogue entre le gouvernement et les partenaires sociaux se retrouve dans l’impasse. Pour les syndicats, cette situation est à mettre à la solde du gouvernement ; « qui multiplie les actes qui violent les principes de ce dialogue », affirme Ernest Ouédraogo. Il cite des exemples et renchérit : « le gouvernement s’illustre dans la manipulation d’actes contraires à l’esprit du dialogue social ». Eu égard à ce contexte, il estime que le renforcement des cadres organisationnels et de lutte est plus que nécessaire. Dans ce sens, le responsable syndical a appelé ses camarades à la construction et à la consolidation de l’unité d’action ainsi qu’à la solidarité. C’est un impératif selon lui, car : « la  recherche de solutions efficientes aux préoccupations du monde du travail et des populations de façon générale passe nécessairement par cette voie », conclut-il.

Edoé MENSAH-DOMKPIN

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