Déluge à Abidjan en Côte d’Ivoire : Que  les voisins apprêtent leurs parapluies et quittent les zones inondables !

Déluge à Abidjan en Côte d’Ivoire : Que  les voisins apprêtent leurs parapluies et quittent les zones inondables !

Abidjan a les pieds dans la flotte jusqu’au genou. Il tombait des hallebardes toute la journée d’hier sur Abidjan, transformée en immense paysage après tsunami. De Banjo à Adjamé, dans le sous quartier mitoyen à l’ENA, dans le secteur des deux plateaux, ce sont des images dignes de la période de l’Arche de Noé : des véhicules flottant sur les eaux, des arbres déracinés. Les populations apeurées, et invitées à la vigilance sont dépassées.

Une pluie a douché les Abidjanais ce 25 juin 2020. N’eut été la dizaine de morts, les blessés et les innombrables dégâts causés par les inondations et les éboulements, on aurait pu trouver matière à remercier le Ciel. Malheureusement, ce ciel est plutôt tombé sur la tête des Ivoiriens avec des masses d’eau qui ont  fait couler des larmes  et pousser des clameurs de détresse. Et après celles de la semaine écoulée qui a fait 17 morts suite à un glissement de terrain, voici Dame nature qui revient de façon mortifère, sur la capitale ivoirienne.

Les images de ces infortunés juchés sur les toits de maisons submergées, de ces véhicules engloutis par les flots font froid dans le dos et font réfléchir sur ces catastrophes naturelles qui frappent de plus en plus régulièrement les pays africains. Le Ghana a récemment goûté à un tremblement de terre et voilà  que l’un des cœurs de la Côte  d’Ivoire a les pieds dans la boue et les eaux.

Bien entendu, les aménagements urbains et la propension des citoyens à habiter dans des zones à risques pourront à nouveau être appelés sur le banc des accusés. Les campagnes de sensibilisation, les efforts d’urbanisation semblent assurément être insuffisants face à ces malheurs répétitifs.

Mais il  ne faudrait pas non plus négliger le fait que le cycle de la nature est déréglé. Confronté à un dérèglement hormonal des plus chaotiques, impulsé malheureusement par la main et les actions de boulimie irresponsable de l’Homme, le globe terrestre est devenu fou. Asphyxié, titubant, déséquilibré, son tangage créé des cataclysmes de plusieurs natures un peu partout du pôle nord au pôle sud, des pays riches au pays pauvres, des plus pollueurs au moins polluants, ne négligeant et n’épargnant personne dans ses sautes d’humeur parfois dévastatrices. Par ce déluge, les Africains savent à quoi ressemblent les conséquences de la destruction environnementale. Ils savent pourquoi il y a les COP qui se suivent, ils imaginent, ce que sera le monde si les gaz à effets de serre ne diminuent pas, si les déforestations ne cessent pas, si la pollution se poursuit …

Devant ce paysage apocalyptique qui s’est abattu sur la Côte d’Ivoire, les pays voisins devraient se préparer en visitant les boutiques d’imperméables (politique de nettoyage ou de création de voies de drainage) ou des parapluies (sensibiliser à outrance les habitants des zones à risques d’inondations). Car il y aura toujours des récalcitrants ou des gens qui se croient toujours malins pour aller s’installer dans ces zones, et après ils en appellent aux autorités en poussant des cris d’orfraie. Du reste, les magiciens de la météo ont prévu que l’eau devrait couler à flots sur la région en cet hivernage 2020. Un Homme prévenu en valant deux, il faudra donc s’activer pour ne pas être trempé jusqu’aux os. Et ce serait d’ailleurs un moindre mal… Le Burkina, le Mali, le Niger … sont prévenus.

Ahmed BAMBARA

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