Demande d’extradition de François Compaoré : 5e renvoi pour le 5 décembre

Demande d’extradition de François Compaoré : 5e renvoi pour le 5 décembre

Ceux qui avaient les regards tournés vers la capitale française où le Tribunal de Grande instance de Paris devait se prononcer sur la demande d’extradition de la justice burkinabè de François Compaoré devront encore prendre leur mal à patience. Pour beaucoup, c’était la bonne date, mais, il va encore attendre deux mois durant, pour en finir avec ce dossier. Hier mercredi 3 octobre 2018, la justice française, après avoir entendu les deux parties, a donné rendez-vous le 5 décembre prochain, pour livrer son délibéré sur cette demande d’extradition qui déchaîne les passions, depuis bientôt un an. Au cours de cette audience, l’avocat général (procureur) a émis un avis favorable à l’extradition du frère cadet de Blaise Compaoré. Mais la décision finale revient aux juges.

Rappelons qu’avant cette audience, la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris qui devait se prononcer sur la demande d’extradition de François Compaoré mercredi, a demandé au Burkina Faso de lui fournir des informations supplémentaires.

Les juges français ont demandé au Burkina Faso d’apporter «des éléments matériels précis, de nature à démontrer l’implication de François Compaoré dans l’assassinat des quatre personnes». Les autorités de son pays, qui souhaitent l’entendre dans l’affaire de l’assassinat du journaliste d’investigation, Norbert Zongo et de ses compagnons, le 13 décembre 1998, auront quelques mois pour transmettre ces informations, avant l’audience d’hier mercredi 3 octobre 2018.

Le petit frère de l’ancien président, Blaise Compaoré, arrêté en octobre 2017 en France, en raison d’un mandat émis par le Burkina, est depuis placé en contrôle judiciaire.

La Chambre de l’instruction a aussi demandé «l’acte de réouverture de l’information judiciaire au Burkina, ainsi que le régime d’amendement des peines, dans le cas où François Compaoré écoperait de la prison à perpétuité». L’autre interrogation des juges français porte sur la date d’entrée en vigueur de la nouvelle convention bilatérale, France-Burkina Faso, signée le 24 avril.  Notons que depuis le début de la procédure de demande d’extradition, le Burkina Faso a procédé au renouvellement de la signature de la convention d’extradition, qui date de 1961 et à la suppression de la peine de mort de son code pénal.

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