Démêlées judiciaires de Beny Steinmetz en Suisse : Après le diamantaire franco-israélien,  à qui le tour en Guinée ?

Démêlées judiciaires de Beny Steinmetz en Suisse : Après le diamantaire franco-israélien,  à qui le tour en Guinée ?

Pendant de longues années, Beny Steinmetz a manœuvré pour éviter ce qui pourrait ressembler à un sceau d’infamie : sa comparution devant un tribunal. Ayant l’affaire dite de la mine de Simandou collée aux souliers depuis quelques temps, il a usé de toutes les solutions judiciaires pour éviter le box. Las ! Après 6 longues années d’instruction et des dizaines de commissions rogatoires en Israël et aux Etats-Unis, la justice helvétique a donc fini par enrôler le dossier du milliardaire ce 12 août et c’est en Suisse que Beny Steinmetz sera jugé, pour corruption portant sur environ 10 millions de dollars, sous-forme de dessous de table, versés en Guinée pour l’acquisition de permis d’exploitations minières.

Il est reproché au milliardaire, d’avoir obtenu un permis du minerai de fer de Simandou en Guinée, en «arrosant» l’une des épouses de l’ancien président Lansana Conté, ce qui lui aurait permis de coiffer au poteau son concurrent britannique, Rio Tinto.

Pire, l’objet du délit qui lui vaut ces ennuis avec la justice porte également sur l’usage de faux documents, ce qui lui avait permis d’empocher deux des quatres concessions de la gigantesque mine de  fer de Simandou, concessions qu’il revendra au brésilien Vale.

En Guinée, l’affaire avait fait un grand tintamarre aussi bien dans les gargotes, les salons feutrés et même en justice, mais grâce à Nicola Sarkozy, Steinmetz avait pu pacifier ses relations avec Alpha Condé.

Mais ce nouveau feuilleton qui s’ouvre au bord du lac Leman, relance une affaire qui, à l’évidence n’a pas livré tous ses secrets et surtout dont les comptes judiciaires n’ont pas été soldés. Surtout en guinée où à l’évidence, certains ripoux à col blanc continuent à circuler.

Le président Lansana Conté n’est plus de ce monde, l’affaire a tellement connu des rebondissements et les acteurs ne sont plus aux affaires ou ont éparpillé les preuves, si fait qu’en Guinée, il n’est pas évident que la justice suisse puisse attendre quelque chose de ce côté. Et pourtant, si le diamantaire est jugé comme corrupteur, il faut bien que le ou les corrompus forcément guinéens, rendent également gorge. A qui le tour en Guinée, via une autre commission rogatoire ? Alpha Condé daignera-t-il jouer le jeu ? Il est certain en tout cas que si in fine le principal accusé doit trinquer seul, il sera obligé de revoir, ce qu’il retient envers ceux qui, peut-être se la coulent douce à Conakry. Autrement dit, Steinmetz pourrait opter de ne pas couler seul.

La REDACTION

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