Démonstration d’un viol à la NCI à Abidjan : La presse de caniveau ne fait pas toujours recette

 Démonstration d’un viol à la NCI à Abidjan : La presse de caniveau ne fait pas toujours recette

Mais quelle mouche a piqué la chaîne NCI pour qu’elle consacre son talks’how «La télé d’ici vacances» à une démonstration de viol, qui plus est avec un violeur repenti ?

La joie d’Yves de Mbella l’animateur qui en demandant davantage, face au violeur et son mannequin était une scène surréaliste, qui pourtant a occasionné des applaudissements nourris. Quelle indécence et voyeurisme !

On est où là ? Même dans cette Abidjan décomplexée, libre où on fait ce qu’on veut, ce simulacre de viol avec un vrai violeur contri a écœuré pourtant plus d’une personne. A commencer par la ministre de la Femme  Nassénéba Touré qui a condamné et l’émission, l’invité et l’animateur. Et la bronca des confrères de l’animateur qui s’en sont lavé les mains, prouve que la NCI a commis la faute professionnelle.

Evidemment, une telle émission chosifie la femme, ramène le viol à un simple fait banal, alors que c’est un crime condamné par toutes les juridictions. C’est donc normal que la Ligue ivoirienne des droits de femmes (LIDF), offusquée aux entournures, demande à la Haute autorité pour la communication de l’audiovisuel de se saisir de l’affaire pour que des sanctions tombent.

On est à l’heure des réseaux sociaux, de la recherche effrénée du buzz, de «l’infocalypse», et immanquablement, on tombe dans «l’infobêtise». Même les grands groupes que sont Google, Facebook sont en train de mettre de l’ordre dans les publications qui sont attentatoires à la dignité humaine. Alors si une télé, sous le couvert de vouloir faire monter son audience, se pique de diffuser des émissions rabaissant la femme à un objet, il faut sévir. C’est ce genre de comportement de médias, qui n’honore nullement la profession. Encore que souvent, la presse est envahie par ceux qu’on appelle «animateurs», lesquels se prennent vite pour des supers journalistes, gagnés par le vedettariat et … l’ignominie.

La presse de caniveau a souvent fait recette en com. via des tabloïdes, mais de plus en plus, elle se dégonfle comme une baudruche, et le retour de la manivelle est désastreux. Même avec l’avènement de la toile, n’oublions pas l’éthique et la déontologie, restons attachés aux fondamentaux de l’information.

La REDACTION

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