Dénouement de la crise au MENA :  La CNSE a dressé le bilan de la lutte

Dénouement de la crise au MENA : La CNSE a dressé le bilan de la lutte

La Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) a animé une conférence de presse, hier jeudi 1er février 2018, à Ouagadougou. Il s’est agi pour les responsables de la coordination, de faire le bilan de la lutte historique des personnels de l’éducation et de la recherche, qui a abouti à la signature d’un protocole d’accord avec le gouvernement.

Après quatre mois de grève, qui a secoué le secteur de l’éducation, le gouvernement et la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) ont pu parvenir à la signature d’un protocole d’accord, le dimanche 28 janvier dernier. Afin de dresser le bilan de cette lutte qualifiée d’historique par les syndicats de l’éducation, la CNSE a animé un point de presse, hier jeudi. De la déclaration liminaire lue par le coordonnateur national de la CNSE, Wendyam Zongo, il en ressort que cette lutte a permis de poser les bases consistantes pour le progrès de notre système éducatif, que le gouvernement est chargé de mettre en œuvre. En effet pour celui-ci, la portée du mouvement enclenché par la CNSE a touché des défis organisationnels et politiques importants. Selon le coordonnateur, en ce qui concerne les acquis pour les élèves, ils ont pu avoir des engagements qui permettront à ces derniers de bien étudier. «Nous avons obtenu la restauration des bourses et la construction d’internats dans les treize régions, qui va s’étendre  dans les quarante cinq provinces. Il y a aussi la couverture des cantines scolaires dans les établissements de 3 à 9 mois, qui s’étendra de façon progressive de 2018 à 2021. Ce qui veut dire que le plat de l’élève fera désormais partie de sa fourniture scolaire», a affirmé wendyam Zongo. Pour ce qui est des acquis au profit des enseignants, le principal conférencier du jour a laissé entendre que la coordination a obtenu du gouvernement une bonification d’échelon pour tous les travailleurs de l’éducation, une augmentation de l’indemnité de logement au profit des encadreurs qui sont en classe et ceux sur le terrain, et aussi une augmentation de l’indemnité spécifique du MENA à tout le personnel. En outre, il poursuit qu’ils ont eu également des acquis liés à la carrière de l’enseignant. «Désormais, quand on recrute un enseignant, il a au moins un mois après sa prise de fonction, pour être mandaté. Et l’apurement des retards d’avancement, des reclassements et reversements seront corrigés, à travers des échéances», a-t-il assuré. Le coordonnateur de la CNSE a tenu à souligner qu’ils ont certes, eu satisfaction à travers la signature du protocole d’accord, cependant, lui et ses camarades se donneront les moyens de sa mise en œuvre effective. A la question de savoir ce qu’il en est du cas des enseignants qui avaient qualifié ces acquis d’insignifiants et de maigreurs, Blégné Séma, le secrétaire général du SNEAB, a indiqué qu’il s’agissait d’une incompréhension. Selon ses dires, ces derniers n’avaient pas encore pris connaissance de l’intégralité du protocole d’accord signé, et rassure que tout est rentré dans l’ordre. En ce qui concerne l’avenir de la CNSE qui est un regroupement de 15 organisations syndicales, M. Zongo a confié qu’ils vont continuer à poursuivre la lutte ensemble, à l’image de l’UAS pour qu’au sein de l’éducation, cette structure demeure, car elle a fait ses preuves. «Nous allons poursuivre la lutte ensemble, mais chaque syndicat reste indépendant, du fait de la différence des corporations», a-t-il dit. L’occasion faisant le larron, le coordonnateur national de la CNSE, Wendyam Zongo, s’est également prononcé sur la nomination d’un nouveau ministre au MENA, en la personne de Stanislas Ouaro. Sur ce, il a fait savoir que ce n’est pas le changement de ministre qui est important, mais plutôt la résolution de leurs problèmes. «En tant que travailleurs, nous attendons qu’il vienne résoudre nos problèmes et que le protocole d’accord signé avec le gouvernement soit mis en œuvre. Ce n’est pas changer Pierre ou Paul qui est important», a conclu M. Zongo .

Boureima SAWADOGO

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