Départ de Barkhane et Takuba au Mali : Brainstorming dinatoire à Paris pour multilatéraliser un divorce à Bruxelles

Départ de Barkhane et Takuba au Mali : Brainstorming dinatoire à Paris pour multilatéraliser un divorce à Bruxelles

Sauf changement de timing in extremis, la trentaine de dirigeants africains et européens au milieu de cliquetis de cuillères ou fourchettes ont entériné hier la fin de Barkhane et Takuba au Mali. Ayant assez d’être invectivée et humiliée par les autorités maliennes, dont le grand inquisiteur n’est autre que le premier ministre Choguel Maïga, Macron a d’abord cru que si Barkhane sent le soufre aux yeux des Maliens, alors Takuba qui est une force européenne trouverait grâce à leurs yeux. Que nenni ! Puis toujours en avocat du Sahel, la France a cru au G5-Sahel, surtout du vivant du maréchal tchadien Idris Deby Itno, mais hélas, cette Force africaine a pêché par son manque de moyens criant, et la faiblesse de ses armées, les 2 étant liés.

Que faire face à un pouvoir, en l’occurrence celui du Mali, qui ne veut pas de Barkhane et de Takuba, et qui plus est a fait appel à des supplétifs russes de Wagner ? Il faut partir et avec la manière c’est-à-dire, en ordre et aux ordres, non pas de la part de France seule, même si elle est majoritaire dans Barkhane et Takuba, mais avec le label européen.

Ça tombe bien en tant que président de l’UE pour 6 mois, Macron a les coudées franches pour multilatéraliser ce départ, et ne pas avaliser la thèse de la vengeance personnelle. Le dîner de travail d’hier soir s’avère donc un brainstorming pour arrêter une position commune et unitaire sur le Mali.

Et selon différentes sources fiables, cette déclaration conjointe UE-UA devrait tomber dans la matinée de ce 17 février au plus tôt ou juste avant l’ouverture des travaux, de la bouche de Macron. Une décision qui devrait tenir compte de plusieurs désidératas, qu’elle va engendrer, tel le «vide» comme l’a souligné l’Ivoirien Alassane Ouattara, ou que deviendra l’appui de la MINUSMA qui venait de Barkhane.

Et puis, si l’UE-UA ne veut pas d’une sorte de système de transvasement de Barkhane ou Takuba du Mali au Niger (désigné comme l’un des points de chute) c’est-à-dire traverser la frontière malo-nigérienne, c’est idoine d’en discuter avec des pays côtiers  comme la Côte d’Ivoire, le Bénin ou le Ghana, lesquels sont dans la lorgnette des terroristes.

Nouveau format, partir sans désaxer la lutte contre le terrorisme au Sahel, sans désarçonner la MINUSMA… voilà autant de problématiques dont doivent tenir compte le conclave UE-UA, et la réunion autour du dîner Elyséen d’hier soir a permis une démarche collective. Et quelle que soit la décision qui sera issue sur le Mali, la sécurisation et pacification du Sahel, devront être des impératifs catégoriques.

La REDACTION

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