Départ de la MINUSMA et de la MONUSCO : L’impératif : combler le vide sécuritaire

Départ de la MINUSMA et de la MONUSCO : L’impératif : combler le vide sécuritaire

 Ça devait être le 30 juin prochain que le Renouvellement du mandat de la MINUSMA devait être examiné à l’ONU. Allait-on le prolonger ou y mettre un terme ? Question sans objet à présent, puisque le Mali a demandé que ces casques bleus quittent le pays, et ce n’est pas une surprise vu les rapports exécrables entre la MINUSMA et le gouvernement de Transition dont les casus belli sont entre autres la dénonciation de certains actes qui jurent avec les droits de l’homme. Et de toute façon, après Barkhane, l’opération française sommée de faire son baluchon, la MINUSMA pesait peu pour ne pas subir le même sort.

A des milliers de kilomètres de là, en RD Congo, d’autres soldats de la paix, la MONUSCO, qui y sont là eux depuis des décennies horripilent et les populations de l’Est du pays et le gouvernement civil en place. Il faut dire que dans ce pays-continent, ces casques bleus, faute de ne pas souvent être là au bon endroit pour secourir des personnes en proie aux estocades mortelles de rebelles comme le M23 ou les ADF, ces casques bleus ont eu à commettre des bavures, qui ont aliéné les populations locales. Plusieurs manifs à Goma, ont demandé leur départ. Et depuis quelques jours justement, MONUSCO et gouvernement congolais discutent des modalités de ce congédiement qui ne dit pas son nom. Même si le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyala se veut prudentisime.

A vrai dire, de plus en plus, on se demande la pertinence de la présence de ces casques bleus en Afrique. Sans un mandat robuste, ces soldats de la paix, restent le fusil au pied, sans pouvoir intervenir quand il faut.

Force d’interposition, souvent prise à partie, ces casques bleus devraient pouvoir apporter un peu de paix…

Mais, c’est moins leur départ que le vide qu’ils laissent qui interpelle. Déjà, leur présence dissuade, maintenant que ce sera les armées locales face aux rebelles, et terroristes que faire pour combler un vide sécuritaire qui devient chaque jour incommensurable ? C’est cette équation qu’il faudra résoudre, avant que ces casques bleus ne partent sinon se serait laisser un espace non comblé où s’engouffreront les assaillants de tout poil !

Au Sahel,  dans des pays tels le Burkina et le Mali, ce sont des peuples debout pour combattre des terroristes qui veulent s’y installer pour toujours. En RD Congo, en Ouganda, au Mozambique et en Somalie, ils y sont aussi, et à des degrés divers se signalent. La guerre actuelle au Soudan est épiée par ces djihadistes qui guettent la moindre occasion pour poser leurs pénates… et se déployer.

Vigilance ! Vigilance !

La REDACTION

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