Wafulu Chebukati et ses commissaires de l’IEBC sont en plein dépouillement depuis le 9 août, après la fermeture des bureaux de vote et ce, jusqu’au 16 août, temps légal qui est imparti à l’administration électorale pour dépouiller et délivrer le verdict des urnes.
Le Kenya est en apnée, suspendu et malgré les discours sirupeux, appelant au calme, et la promesse des 2 principaux duellistes Raila Odinga et William Ruto de respecter chacun les résultats des urnes, les Kenyans restent circonspects, et certains qui ont vécu les ruades sanglantes des vieux démons de 2007-2008, consécutives à la présidentielle ont toujours la houle au ventre, ils ont peur.
A juste raison sans doute, car si nombreux sont ceux qui s’accordent à minorer le risque d’une déflagration après la publication des résultats, la probabilité existe, et ce, malgré la présence des 150 000 sécurocrates qui sécurisent le processus électoral. Une menace réelle dans un pays où le vote ethnique est une donnée acceptée, et qui a toujours opposé cette majorité les Kikuyus aux autres Luos et Kalenjins.
Surtout qu’à la présente présidentielle, les Kikuyus semblent divisés dans le traditionnel bastion du président Uhuru, parrain d’Odinga, son ex-rival : le Mont Kenya est en effet le fief du parti présidentiel. A présent, en tentant d’imposer Odinga, qui avait dit des avanies sur les Kikuyus, ceux-ci renâclent à voter pour lui.
William Ruto espère aussi que pour ce coup-ci, il va enfin étrenner le Graal politique. Tous les Kenyans ont les yeux rivés et les oreilles tendues vers l’IEBC, en espérant que les résultats ne draineront pas une crisogenité, à même d’enflammer encore la vallée du Rift et la plaine du Masaï Mara ! De même, chacun croise les doigts pour que la Cour suprême ne fasse pas un remake de ce qu’elle avait fait en 2017 en annulant le vote.
Une semaine de dépouillement des élections au Kenya, un pays qui balance en haut, une semaine, la plus longue pour les Kenyans. Vivement le 16 août ou avant ! Vivement le calme après, et même si contestations il y a, que ce soit le box et non la boxe !
La rédaction
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