Deuxième comparution de Vital Kamerhé en RDC : Quel ripou a pris les 50 millions de dollars ?

Deuxième comparution de Vital Kamerhé en RDC : Quel ripou a pris les 50 millions de dollars ?

A cette seconde présence dans le box des accusés du toujours directeur de cabinet du président congolais Vital kamerhé, les juges ont entamé les choses sérieuses par des petites mise en bouches très épicées, enrobées dans des questions basiques comme :

– Comment s’est faite la procédure d’adjudication du marché à problème sur la construction de ces 4 500 maisons préfabriquées ?

– Pourquoi avant la signature du contrat une avance de 1 million de dollars avait déjà été crédité sur le compte de la société Samibo ?

Comme prémisse à sa ligne de défense, Vital Kamerhé s’est dit abasourdi d’être à la prison de Makala où il est détenu depuis le 8 avril. Oui pourquoi le directeur de cabinet de Tshisekedi  y est ?  On ne vous a pas dit M. le dircab ? Où sont passés les 50 millions de dollars, prélevés sur les 500 millions alloués au «Programme 100 jours» du chef de l’Etat ? Qui paraphait et signait les contrats ? Qui ordonnait les décaissements ? M. le directeur vous êtes accusé de détournement de fonds alloués au «Programme 100 jours du présidents Tshisekedi».

Certes, le contrat Etat-Samibo a été signé en avril 2018, bien avant la nomination de Vital Kamerhé, certes, il y a eu quelques erreurs à l’allumage, et une foultitude de coordonnateurs, mais de tous ces «patrons» décideurs, le directeur de cabinet semble être le plus apte à imposer les décisions.

Le 11 mai dernier, Kamerhé avait invoqué cette dilution administrative pour justifier ce dysfonctionnement financier. Mais apparemment, deux semaines après, il semble vouloir jouer soit la diversion, ou la montre en baladant les juges.

Même posture d’ailleurs pour son présumé complice, le Libanais Jammal Samih, qui clame son innocence et qui ne s’explique pas sa présence à la prison de Makala.

Les choses sérieuses commencent, et à l’évidence, les pertes de temps procédurales n’ont pas cours, même si l’Etat congolais, constitué en partie civile réclame la comparution du gouverneur de la Banque centrale, des anciens ministres des finances et du budget, du fugitif appréhendé Daniel Shamgalune surnommé «Massero», ce que apprécient modérément Kamerhé et ses avocats qui trouvent cela inopportune pour le moment.

L’encore allié du président Tshisekedi, est donc dans de sales draps, à preuves, les refus essuyés face à ses 4 demandes de remise en liberté provisoire.

Lâché politiquement, même si les apparences sont trompeuses, Kamerhé n’a que la vérité et surtout son innocence pour seule bouée de sauvetage.  50 millions de dollars, c’est beaucoup et en 7 mois, on se demande quel gros rat a pu faire ce gouffre. Qui est ce ripou qui en a profité ?

La justice ce sont les preuves, les témoins, et c’est ça qui peut «sauver» Kamerhé de la prison, de l’infamie, et d’un probable terme à ses ambitions de 2023. C’est un procès qui promet, et ce n’est pas un hasard si la radio télé congolaise a l’exclusivité de la retransmission des minutes du jugement.

La rédaction

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