Le comité de pilotage du concept «Dialogue et trêve sociale» (DTS) au service du développement, a lancé une caravane en faveur des treize régions, suivie d’une conférence-débat le mercredi 6 juin 2018, à Bobo-Dioulasso.
Créé dans une situation d’urgence selon les responsables, le comité «Dialogue et trêve sociale» est une coalition d’associations d’OSC, de commerçants et d’opérateurs économiques. Le comité, à travers cette caravane, tient à marquer l’histoire du pays confrontée à des mouvements sociaux d’une nature extrême et dangereuse pour la stabilité économique et sociale. Pour les animateurs, un peuple qui a multiplié des sacrifices énormes en termes de luttes citoyennes, qui a abouti en novembre 2016 à des élections libres et transparentes, ouvrant ainsi une ère d’espoir propice à la liberté, à la justice et au développement économique et social. Mais, force est de constater avec douleur et désolation, que depuis plus de deux ans, le pays des hommes intègres est confronté au terrorisme, la multiplication des grèves au sein de l’administration publique. Le constat est que ces grèves ont pris une ampleur de chantage, voire de boycott du développement national et de la stabilité sociale. La coalition dit ne pas organiser la conférence contre les syndicats du MINEFID, mais aux dires de celle-ci, ce secteur stratégique pour le développement du pays, fait face à des syndicats qui ont décidé en toute connaissance de causes, de mener des grèves, sit-in et le désagrément occasionné est considérable pour les usagers des secteurs privés. Ce qui a motivé le comité à prendre son bâton de pèlerin pour sensibiliser l’opinion aux méfaits de cette situation. Il lance un appel à une prise de conscience collective et à un dialogue citoyen et patriotique afin de sortir le pays de cette situation, car l’économie est mise en péril par la seule volonté d’intérêts égoïstes. En donnant le top de départ de la caravane à Bobo-Dioulasso, le comité lance un appel patriotique pour une trêve sociale afin de donner une chance au développement et à la stabilité. Les intervenants demandent à l’Etat de prendre ses responsabilités en arrêtant ces mouvements syndicaux pour la stabilité du pays. Le comité se dit apolitique, mais rappelle que c’est le moment de mettre fin à ces mouvements de grèves à répétition et dialoguer sincèrement au nom du peuple et pour le peuple.
Daniel OUATTARA
COMMENTAIRES