Dialogue Etat/OSC : De fortes recommandations formulées et des résolutions adoptées

Dialogue Etat/OSC : De fortes recommandations formulées et des résolutions adoptées

Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Siméon Sawadogo a procédé à la clôture de la 4e session du cadre de concertation et de dialogue entre l’Etat et les Organisations de la société civile (OSC), le vendredi 8 novembre 2019. Les participants à cette traditionnelle rencontre, ont formulé huit recommandations et adopté trois résolutions en rapport avec le thème de cette session qui était : «Consolidation de la cohésion sociale dans un contexte d’insécurité et de terrorisme : rôles et responsabilité de l’Etat et des organisations de la société civile».

Le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire sans précédent. Le pays subit des attaques terroristes récurrentes. Ce n’est donc pas une surprise si les échanges de la 4e session du cadre de concertation et de dialogue entre l’Etat et les Organisations de la société civile (OSC), ont porté sur cette crise qui dure depuis quatre ans. En effet, les forces obscures prennent du plaisir à endeuiller le peuple burkinabè. Il faut donc les bouter hors de nos frontières. C’est l’esprit qui a animé les participants à ce cadre d’échanges qui ont formulé huit recommandations et adopté  trois résolutions en rapport avec le thème : «Consolidation de la cohésion sociale dans un contexte d’insécurité et de terrorisme : rôles et responsabilité de l’Etat et des organisations de la société civile». C’est ainsi qu’au titre des résolutions, les OSC se sont engagées à soutenir les initiatives du gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme et de promotion de la cohésion sociale. Elles ont également pris l’engagement d’accompagner l’État pour la tenue des élections à bonne date ainsi qu’à l’animation des débats citoyens dans la gouvernance du secteur minier. Au nombre des recommandations formulées, il s’agira de : mettre en place un comité de défense dans chaque village, réinstaurer le service militaire obligatoire pour les Burkinabè âgés d’au moins 18 ans, solliciter des partenaires sociaux un engagement patriotique favorable à l’appel du président du Faso pour une trêve sociale dans ce contexte d’insécurité généralisé, équiper conséquemment les FDS dans leur mission de sécurisation du pays, mobiliser une contribution financière populaire pour soutenir l’effort de guerre, adopter un référentiel unique en matière d’indemnisation des personnes affectées par les projets miniers, veiller à l’application intégrale du code minier et de ses textes d’application et vulgariser les textes régissant le secteur minier.

Il était prévu des échanges directs entre le président du Faso et les leaders des Organisations de la société civile au deuxième jour de la rencontre. Ils ont été reportés à une date ultérieure à cause du deuil national. En l’absence du premier des Burkinabè, c’est le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Siméon Sawadogo qui a présidé la cérémonie de clôture. Rappelant que le cadre de concertation et de dialogue Etat-OSC est une tribune formalisée qui permet chaque année à ses acteurs de se pencher sur leurs contributions au développement du Burkina Faso, il a salué la conclusion de travaux et estime que ces propositions sont faites dans le sens du renforcement des capacités de l’Etat et des institutions.

Le thème de cette session n’a pas laissé indifférent le représentant du président du Faso, qui estime qu’il cadre avec la situation sécuritaire que connait le pays. Il a de ce fait invité les uns et les autres à œuvrer afin de venir à bout de ce fléau. Son message n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, en témoignent les propos du président du Conseil national des OSC, Jonas Hein. Il confie que la contribution de la société civile, sera la sensibilisation, l’interpellation et la participation. De ses explications, c’est en cela que les participants se sont engagés à jouer leur rôle dans ce combat contre le mal. Pour sa part, il s’est réjoui des conclusions des 48 heures d’échanges.

Edoé MENSAH-DOMKPIN

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