Le phare de la démocratie en Afrique de l’Ouest, ne veut point pâlir, et pour ce faire 800 personnes de la société civile et des partis politiques, moins l’APR- Yakaar de l’ex-président Macky Sall ont cogité pendant 3 jours pour examiner les voies à explorer pour consolider la démocratie, la rendre plus solide.
On a beaucoup ergoté sur des points, ça achoppé sur des détails et in fine, un modus vivendi sur plusieurs aspects politiques notamment : l’interdiction de pantoufler pour le chef de l’Etat qui ne peut être chef de parti, le droit de vote des détenus, le statut de l’opposition, le multipartisme intégral avec 386 formations politiques, tous ces sujets ont reçu le ok des participants.
A contrario, divergence sur le chef de file de l’opposition, les droits et libertés publics notamment sur le code pénal, utilisé «politiquement» pour embastiller opposants obséquieux envers le chef de l’Etat (fameuse offense à chef de l’Etat). Il faut d’abord saluer cette initiative qui prouve que la réputation du Sénégal de démocratie ancrée et assise n’est pas surfaite.
Ce brainstorming national prouve, à bien des égards que ce qui s’est passé ces 2 dernières années, avec comme apothéose, la tenue des élections, alors qu’ailleurs l’armée, ultime recours sous nos tropiques aurait arbitré la tenue des votes a prouvé et la victoire du PASTEF que le Sénégal est un pays à tradition démocratique.
Bien que le principal parti de l’opposition l’APR- Yakaar ait pratiqué la politique de la chaise vide, cet arbre à palabre sur le dialogue sur le système politique s’avère être une catharsis aux maux qui minent la vie politique au pays de la Teranga.
Le Sénégal a compris que toute démocratie même affirmée n’est pas acquise définitivement. Cette démocratie est réversible, et il suffit souvent d’un effet papillon pour qu’on s’en rende compte. Ce raout sénégalais se tient également dans un contexte ouest-africain où de plus en plus, la démocratie, médiane entre l’absolutisme et l’anarchisme est de plus en plus mise en cause sinon mise en question. Taxée par les uns comme système importé, sinon impérialiste qui n’a servi qu’à …asservir les peuples, la démocratie version rousseauiste et montesquienne devrait selon eux être adaptée aux us africains. Comment ? Les recherches se poursuivent.
La démocratie ou un système hybride à la sauce africaine ? Pour le moment, le Sénégal comme l’arapède au rocher s’accroche à cette démocratie issue des agoras grecques. Et ça marche !
La REDACTION
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