La Direction des enquêtes douanières a tenu, le vendredi 23 février 2018, une conférence de presse portant sur les saisies de drogue, de la période allant d’octobre 2017 au 17 février dernier. Il en ressort que pour cette période, ce sont 1, 400 kg de cocaïne, 10,900 kg d’amphétamine, 14,380 kg d’héroïne et 15 380 kg de cannabis qui ont été saisis sur toute l’étendue du territoire burkinabè. Au total, c’est plus de 42 tonnes de drogue, estimées à plus de 597 millions de FCFA qui sont présentement entre les mains de la douane.
Le Burkina Faso est passé de pays de transit de drogue à pays consommateur de drogue.Cela s’explique par les nombreuses saisies de drogue de quantité élevée ces dernières périodes, par la direction des enquêtes douanières. Ayant convoqué la presse pour faire un bilan général des saisies de drogue, de la période allant d’octobre 2017 au 17 février 2018, les animateurs de la conférence de presse sont formels, la recrudescence de la fraude, surtout celle concernant la drogue est de plus en plus inquiétante au Burkina Faso. En effet, les saisies opérées se présentent donc comme suit : 4 309 kg de cannabis saisis par le bureau de suivi de transit, 2,200 kg et 5,780 kg d’héroïne, ainsi que 10,900 kg d’amphétamine saisis par le contrôle douanier postal, 1,400 kg de cocaïne saisis par la brigade d’intervention, 1,600 kg et 4,800 kg d’héroïne saisis par la brigade spéciale de l’aéroport, 6 222 kg, 1 750 kg, 1 493 kg, 340 Kg, 599 kg, 445 kg, 202 kg, 20 kg de cannabis saisis respectivement par la brigade mobile de Bobo, le poste de Nako, la brigade mobile de Diébougou, le bureau de Bittou, le bureau de Léo, la brigade mobile de Manga et le poste de Yargatenga. Le directeur des enquêtes douanières établit la somme des saisies à 1,400 kg de cocaïne, 10,900 kg d’amphétamine, 14,380 kg d’héroïne et 15 380 kg de cannabis. Selon le directeur des enquêtes douanières, l’inspecteur Laurent Blaise Kaboré, plusieurs méthodes sont opérées par les trafiquants pour faire sortir ou faire entrer la drogue des frontières burkinabè. Par exemple, le 17 février 2018, il y a ce camion de transport de marchandises dont la remorque a été fabriquée localement, afin de pouvoir y cacher de la drogue. «Le véhicule a été arrêté au poste de péage à l’entrée Sud de Ouagadougou, sur la route de Pô. Il y avait dans ce camion, plus de 4 tonnes de chanvre indien dissimulées dans des caches aménagées à cet effet», souligne l’inspecteur Kaboré. Il y a aussi la saisie respectivement de pièces détachées et de produits de beauté qui étaient destinés à l’Australie, mais qui, en réalité, étaient des caches de drogue. Le 18 décembre 2017 et le 12 février 2018, les agents de la douane ont saisi des sacs remplis d’héroïne pesant respectivement 4 kg 800 g et 1kg 600 g. Et aux inspecteurs de préciser qu’il est très souvent rare d’appréhender les propriétaires de ces marchandises, mais, en somme, les douaniers manquent toujours de beaucoup de moyens pour venir à bout de ce trafic.
Larissa KABORE
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