Discours d’investiture de Biden : 3 brûlots à éteindre qui embaument le cœur des Africains

Discours d’investiture de Biden : 3 brûlots à éteindre qui embaument le cœur des Africains

Un autre mandat de Donald Trump et l’Afrique tenue d’ailleurs en piètre estime par ce dernier quatre (4 ans) de plus pour lui, et l’Afrique aurait été carrément inexistante dans le partenariat avec la 1ère puissance du monde.

On s’en est rendu compte après le discours de son successeur, qu’il aura snobé jusqu’au bout puisqu’il a préféré s’en aller à Maralago, en Floride, au moment où le processus de dévolution du pouvoir se déroulait à Washington.

Le continent n’est donc plus un ensemble de pays de merde. Comme par enchantement, le vœu des Africains qui ont fini par développer un désamour pour le milliardaire-président et qui ont suivi avec attention la présidentielle du 3 novembre 2020 s’est réalisé avec la victoire du démocrate Jo Biden. Fin de parcours pour Trump dont le passage à la Maison Blanche est perçu par nombre d’observateurs comme un accident de parcours à mettre à l’actif de la vieille démocratie américaine. Aujourd’hui, le rêve américain redevient possible. Et les premiers mots du président élu, indiquent clairement que le pays de l’oncle Sam entend reprendre la place qui est la sienne et l’occuper pleinement dans le concert des nations.

D’ores et déjà, Biden marque son opposition de style à travers l’adoption de 17 mesures visant à redorer le blason des Etats-Unis en annonçant entre autres, le retour immédiat de son pays dans l’Accord de Paris sur le climat et au sein de l’UNESCO dont son prédécesseur avait claqué les portes sans état d’âme.

 Gendarme du monde en matière de droits humains, la nouvelle équipe version Biden aura fort à faire. Dans un pays dont le tissu social a été mis à rude épreuve, par l’administration Trump, Joe Biden devra œuvrer plus en faveur d’une société plus juste et équitable entre les diverses couches qui la composent. Au plan international, des foyers de tensions qui peinent à connaître une accalmie seront à coup sûr des zones d’intervention de la nouvelle administration. A ce titre, nous avons la Corne de l’Afrique, caractérisée ces derniers temps par la guerre silencieuse  entre l’armée Ethiopienne et les rebelles du Tigré. Ce que nombre de défenseurs des droits de l’homme ont appelé «massacre à huis clos», appelé clairement une intervention urgente des Etats-Unis seul pays capable à avoir le pouvoir de régenter ce conflit en exerçant une pression sur l’Ethiopie.

A côté, il y a la Somalie, restée depuis plusieurs décennies une pétaudière ingouvernable et dont l’exécutif est contraint à l’exil par les Shebabs en dépit des nombreux soutiens apportés par l’oncle Sam. Vingt-huit ans après «La bataille de la mer Noire» ou «The Battle of the Black Sea» qui s’était soldée par la mort de 18 soldats et fait 75 blessés, ce pays n’a toujours pas renoué avec la liberté et la justice que le président Clinton souhaitait importées. Et les Shebabs sont les seuls maîtres d’un pays failli.  L’Ouganda, où Yoweri Museveni vient d’être réélu  après une présidentielle contestée par l’opposition,  sera sans doute dans le viseur de Biden.

Enfin, le Sahel en proie au terrorisme où l’allègement annoncé par Paris devient de plus en plus imminent, pourrait connaître un réajustement de la politique sécuritaire américaine. Il n’est pas exclu que les Boys dont le départ était dans les tuyaux ne mettent plus en exécution leur menace (diminution des militaires, de la logistique et du renseignement).

Sans être exhaustif, voilà trois brûlots qui pourraient donc recevoir les Américains et déjà, on peut crier Africa is back avec Biden. N’empêche que par exemple pour Barkhane, les Sahéliens gagneraient à voir tôt ou tard  à passer à la vitesse supérieure dans l’opérationnalisation du G5 et s’occuper de leur sécurité.

La rédaction

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