C’était face aux ambassadeurs accrédités en RD Congo, mais sur le sujet du M23, le président Félix Tshisekedi, ne s’est pas entouré du langage précautionneux des diplomates : un éventuel dialogue avec le M23, soutenu par l’armée rwandaise est la ligne rouge à ne pas franchir.
Des vœux avec le corps diplomatique qui ont été l’occasion pour le président de revenir sur la situation qui prévaut dans l’Est du pays. Tout en renouvelant sa confiance et son soutien à l’armée congolaise, Félix Tshisekedi a signifié qu’une telle prise de langue avec «un groupe terroriste revient à légitimer les agissements qui violent nos lois et nos principes fondamentaux».
Il faut dire que parmi la kyrielle de priorités de la RD Congo, la crise sécuritaire au Nord-Kivu est la mère des priorités. Tout en rappelant les efforts déployés par la RD Congo, pour la paix dans cette région, Tshisekedi demande une solidarité internationale pour en finir avec cette interminable guerre.
Il faut dire que le chef de l’Etat congolais a de quoi se montrer tatillon sur cette situation :
– Pas plus tard que la semaine dernière, son homologue rwandais a donné une conférence de presse au cours de laquelle, il fustigeait les décisions prises dans les réunions et la réalité du terrain.
– Allusion sans doute, au processus de Luanda désormais au point mort, puisque ni le cantonnement et retrait du M23 n’est effectif, ni celui des wazalendo pro-RD Congo ne l’est également.
– Des localités telles Masisi souvent aux mains du M23, même si reprises par l’armée congolaise.
Bref, la colère et la fermeté de Tshisekedi sont légitimes, mais, ne faut-il pas que coûte que coûte lui et Kagame se concertent ? A quand la fin de cette guerre, avec le retour du M23, défait en 2013 mais qui a refait surface en 2021, plus mortifère ? Quelle solution si d’aventure le processus de Luanda devait être un échec total ?
La rédaction
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