Dissolution du conseil municipal de Saponé : une demande d’annulation de la décision déposée auprès du conseil d’Etat (Abdoulaye Compaoré, ex-maire)

Dissolution du conseil municipal de Saponé : une demande d’annulation de la décision déposée auprès du conseil d’Etat (Abdoulaye Compaoré, ex-maire)

L’épisode de la crise qui a secoué la commune de Saponé et qui a conduit à la dissolution par le gouvernement du conseil municipal ne semble pas terminé. 

Hier jeudi 15 février 2018, lors d’un point de presse, animé par le maire Abdoulaye Compaoré et plusieurs membres de son conseil, ils ont dénoncé l’attitude du gouvernement qui selon eux n’aurait pas muri la réflexion avant de passer à l’action. Selon Abdoulaye Compaoré, c’est «par la force que le gouvernement a dissout la mairie, le 14 décembre 2017». Les  populations de Saponé ne peuvent pas se taire et applaudir. Au contraire, elles se battent pacifiquement, en usant des règles de droit, afin que le Conseil municipal soit rétabli». Pour lui, «en démocratie, même le gouvernement ne doit et ne peut user de la force pour punir une innocente!»

L’ex-maire et ses camarades font remarquer au gouvernement que la dissolution du conseil municipal est loin de préserver la paix. Les conférenciers estiment qu’«on veut punir toute une population car le conseil a été dissout le 14 décembre 2017 mais il a fallu attendre le 1er février 2018, soit exactement 50 jours, pour que le décret soit signé. Pendant ce temps tout est bloqué».

Pour marquer leur opposition, le conseil dissout, qui n’entend pas rester les bras croisés affirme avoir introduit un recours auprès du conseil d’Etat. Ils ont aussi  fait cas de l’auto-saisine du médiateur du Faso qui a pris l’engagement de prendre langue avec l’autorité compétente en vue d’un retour rapide à la vie normale de la commune. Suite à la crise qui secouait la commune, et qui a conduit à l’incendie de la mairie intervenu le 7 décembre 2017, le gouvernement avait décidé de la dissolution du conseil municipal le 14 décembre 2017, soit une semaine après.

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