Divorce AES-CEDEAO : Faure et Faye, juges de conciliation ou liquidateurs des acquêts et biens !

Divorce AES-CEDEAO : Faure et Faye, juges de conciliation ou liquidateurs des acquêts et biens !

 

A l’issue du 65e sommet de la CEDEAO tenu ce 7 juillet 2024 à Abuja, il y avait plusieurs dossiers sur la table des princes de l’organisation. Notamment les questions sécuritaires, des caisses de la CEDEAO qu’il faudra renflouer, mais sans conteste, la naissance de la Confédération AES, regroupant le Burkina, Le Mali et le Niger, aura été le sujet principal et coriace, si fait qu’il a été selon certaines indiscrétions, la pomme de discorde lors du huis-clos intégral. Tenu, le lendemain du 1er sommet de l’AES à Niamey qui a acté quasiment un divorce, la CEDEAO, se devait le lendemain de réagir et c’est ce qu’elle a fait.

En confirmant le président Faure Gnassingbé du Togo et en ajoutant Diomaye Faye du Sénégal pour une mission disons de la dernière chance : un duo présidentiel pour ramener les trois pays dans le giron de la CEDEAO.

Une mission de médiation qui aurait eu beaucoup de chance d’aboutir dans un contexte normal  car le Togolais parle aux militaires au pouvoir à Ouaga-Bamako et Niamey, fruit d’une posture équilibrée lors des velléités de frapper le Niger pour rétablir le président Bazoum.

Le nouveau président sénégalais, lui aussi n’a pas de différend avec IB, Goïta et Tiani en dépit d’une marche de droits-de-l’hommiste sénégalais à Dakar contre le Burkina Faso, ce qui aurait pu gâcher cette entente cordiale. Il n’en est rien. Mais il s’est rendu à Ouaga et à Bamako récemment.

Mais, le constat est là, après ces 2 sommets antagoniques, il y a eu 2 blocs qui se font face en Afrique de l’Ouest ! Sont-ils irréconciliables ? La pierre d’achoppement AES-CEDEAO semble au fond être le modèle de gouvernance.

Juntes militaires d’une part et démocraties formelles de l’autre. La ligne de front est celle des attaques djihadistes qui ont terrassé les démocraties qui étaient installées au Sahel.

Les exigences irréalistes de la CEDEAO en termes de délais de retour des civils au pouvoir (avec le floruit du cas nigérien) est sans aucun doute la cause principale du risque d’implosion de la CEDEAO.

La réunion de dimanche dernier, a constaté les dégâts d’un presque divorce, et a envisagé douloureusement la liquidation des Biens qui accompagne une telle séparation. Hélas après la sidération, la complexité des acquêts (Biens acquis avant mariage) et les autres, s’est posée.

Finalement, ni le bâton, ni la carotte ne semble détourner les leaders de l’AES de porter triomphalement sur les fonts baptismaux la Confédération, sur les cendres du G5-Sahel sans «la France, ni ses alliés locaux».

Cependant, paradoxalement, l’intégration régionale qui suppose un abandon de souveraineté est toujours en marche chez ces souverainistes AES ! Faure et Faye, mandatés par la CEDEAO comme des juges de conciliation dans un couple, en pleine séparation, pourront-ils y parvenir ? C’est-à-dire gérer le patrimoine ou mieux faire revenir l’AES ?

On souhaite en tout cas que la sagesse prévale pour préserver, pas mal de choses, et fructifier le bon voisinage et la fraternité qui demeurent une réalité au niveau des peuples lesquels ignorent royalement frontières et barrières idéologiques.

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR