Djibo, Barsalogho et Tin-Akoff ravitaillées :  Des vivres en attendant la reconquête des villes sous blocus

Djibo, Barsalogho et Tin-Akoff ravitaillées :  Des vivres en attendant la reconquête des villes sous blocus

Les cris de détresse et les alertes ont été entendus et ont porté leur fruit. Frappée depuis plusieurs semaines par une grosse pénurie de produits alimentaires due au  blocus imposé par les groupes armés terroristes, la ville de Djibo a bénéficié d’un ravitaillement dans la journée du mardi 4 octobre 2022. Selon des sources sécuritaires, ce sont au total 70 tonnes de vivres et de produits de première nécessité qui ont été convoyées par les airs vers cette ville martyre.

Selon la même source, ce premier lot de vivres devra soulager les populations en attendant l’organisation et la mise en route de convois plus étoffés.

Bonne nouvelle donc, pour les Djibolais, dont les souffrances avaient été relayées au quotidien et à longueur sur les réseaux sociaux. Ce ravitaillement, premier acte fort du nouveau pouvoir, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, désormais président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR 2) et président du Faso, sonne comme une réponse immédiate à une urgence humanitaire. C’est du reste, l’une des questions qui avaient été abordées le dimanche 2 octobre dernier, lors de sa rencontre avec les secrétaires généraux des ministères chargés des affaires courantes après la dissolution du gouvernement.

 Dans son intervention, la secrétaire générale du ministère de la Solidarité nationale et de l’Action humanitaire, avait alerté le nouvel homme fort du Burkina Faso sur l’urgence de ravitailler Djibo où le manque de denrées alimentaires se posait avec acuité. Le lendemain de ces échanges (lundi 3 octobre), plusieurs sources locales annonçaient la mort d’au moins huit enfants tués par la faim. 

A la suite de Djibo, symbole de ce long et meurtrier blocus imposé par les groupes armés terroristes qui pullulent désormais au Burkina Faso, plusieurs villes telles que Barsalogho (région du Centre-Nord), Tin Akoff (région du Sahel) ont également reçu leur part de ravitaillement. Comme à Djibo, c’est par voie aérienne que ces stocks de denrées alimentaires ont été acheminés. Pour l’heure, cette alternative urgente pour soulager des populations affamées et meurtries semble être la meilleure formule pour éviter les embuscades comme celui qui a visé le dernier convoi en direction de Djibo, le 26 septembre 2022 (dont on pleure toujours les morts) et les Engins explosifs improvisés (IED). Le moins que l’on puisse dire, c’est que depuis quatre mois, la situation s’est considérablement détériorée, malgré la réorganisation des Forces armées et le déploiement massif des détachements dans certaines localités avec plus de 40% du territoire passé sous contrôle terroriste.

En attendant donc que le capitaine Ibrahim Traoré, nouvel homme fort du Burkina Faso et ses camarades impriment leur vision de la lutte contre le terrorisme et partent à la reconquête de ces pans entiers du territoire qui échappent au contrôle de l’Etat à travers la «restauration» promise, ce sont des milliers de Burkinabè qui sont soumis au joug d’hommes sans foi ni loi qu’il faut alimenter et sécuriser. Mais avant toute action offensive visant à mettre fin à ces blocus, il faudra stopper l’expansion de ces «Hommes armés non identifiés» (HANI) vers d’autres contrées jusque-là épargnées. Pas de temps à perdre donc. Et comme l’a si bien relevé le capitaine Traoré, «il faut aller vite !».

La rédaction

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