Abiy Ahmed le premier ministre éthiopien a de quoi pavoiser. En novembre 2019, présent à Addis Abeba, le milliardaire chinois Jack Ma, et propriétaire du géant e-commerce Ali Baba, avait promis que sa fondation éponyme ferait de grandes choses pour l’Afrique.
Bingo à quelque chose malheur est bon, avec l’avènement de la pandémie du coronavirus. Après les Américains qui ont reçu kits, masques et combinaisons, c’est au tour du continent noir de «recevoir, chacun des 54 pays africains 20 000 kits de tests, 100 000 masques et 1 000 combinaisons de protection à usage médical et d’écrans faciaux». Tel était d’ailleurs le premier tweet de ce Tycoon des nouvelles technologies qui annonçait, qu’il revêtait ainsi le costume d’un amphitryon médical à l’égard de l’Afrique.
C’est donc 1,1 million de kits de dépistage, 6 millions de masques et 60 000 combinaisons de protection qui seront acheminés dans la capitale éthiopienne qui se chargera du dispatching dans les autres pays de l’UA, ce qui soit dit en passant a fait des vagues, d’aucuns accusant le pays de Hailé Selassié d’avoir pris les cornes du taureau coronavirus sur le tard.
Quoiqu’il en soit, en plus des vols aériens suspendus, des écoles et des universités, des commerces et boîtes de nuit fermés soit au Sénégal ou en Tanzanie, sur les 30 pays africains touchés par ce virus, ou encore le conclave de guerre sanitaire présidé en RD Congo par le président Tshisekedi en personne, lui aussi attendu par ses concitoyens sur la prise de mesures musclées, quoiqu’on dise donc, quand une telle pathologie mondiale se déclare, l’Afrique confrontée à une indigence insigne sur le plan sanitaire ne peut renâcler à faire la moue sur ce geste de la fondation Jack Ma, laquelle agit en osmose avec ce qu’elle avait promis en novembre 2019, à Accra, à Abuja et à Addis Abeba, lors de son séjour. Ce sera la finance, l’assurance et la santé, le triptyque de ses œuvres caritatives. Dans la foulée d’ailleurs, il avait organisé à l’époque la finale du prix «Africa Net preneur Initiative» au Ghana, au cours duquel 10 jeunes «startupers» avaient bénéficié d’1 million de dollars, première fournée de la génération Jack Ma.
C’est donc en véritable Héraut de la Chinafrique que l’homme au sourire énigmatique a agi face au coronavirus.
Par un curieux coup du destin, c’est au pays même où le mal a éclaté en Chine continentale, qu’un tel don gigantesque émane vers l’Europe, et l’Afrique !
Jack Ma administre en même temps, une leçon de self made man aux Africains. Lui habitant d’un pays qui, il y a 30 ans était au même pied d’égalité que l’Afrique, est aujourd’hui un exemple de réussite mondiale. Moralité : tout est possible, y compris en Afrique pour les générations montantes, à condition d’y croire et de se battre pour .
La REDACTION
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