Double attentat à Kampala : ADF, Shebab ou autre, coup rude pour le «Bismark» ougandais

Double attentat à Kampala : ADF, Shebab ou autre, coup rude pour le «Bismark» ougandais

Le spectacle de Apocalypse Now en nature qui s’est décliné hier 16 novembre 2021 à Kampala, sous le double attentat ayant visé le parlement et la police n’a pas de paternité, même si les auteurs sont tout désignés, les fameux ADF, les Shebab ou autres terroristes et djihadistes, c’est un sacrilège pour Youweri Museveni qui vient de se faire réélire pour un sixième mandat le 16 janvier 2021 sur des cadavres, en martyrisant son éternel rival, Bobi Wine.

Que les lointaines forces démocratique alliées (ADF) quittent la RDC, où elles faisaient déjà des ravages, pour venir frapper l’Ouganda, sous le règne d’un ex-rebelle, seigneur de guerre, un Bonaparte, qui a marché dès 1985 sur Kampala qu’il a prise en 1986, que ces ADF frappent 2 grands symboles de l’Etat et ce n’est pas une première, cela doit donner de l’urticaire à Museveni, qui doit s’écrier : Ah, ce maudit temps !

Ou que ce soit les terribles shebab, qui endeuillent fréquemment la Somalie, c’est du pareil au même, cela signifie que les sécurocrates de Museveni qui sont là, ne fonctionnent que pour casser des opposants, et étudiants contestataires, mais pour la sécurité du pays, il y a des failles notoires.

Museveni doit enrager, car pareille infamie serait impensable lorsqu’il avait bon pied, bon œil, il y a 20 ans !

Ceci étant, et cela semble une maladie infantile de tous «les baobabs» politiques qui président aux destinées de pays africains : au culte de l’indispensabilité, se greffent ceux de la croyance à l’invincibilité, et à l’immortalité !

L’outrage du temps ne ment pas, et avec lui, la baisse des réflexes et des compétences et capacités. A 77 ans dont 35 passées comme président à coup de scrutins pacotilles, l’ex-Bismark de l’Afrique centrale, devrait penser à passer la main, lui qui est venu par les armes, après s’être fait absoudre par les suffrages universels. Mais voilà que ce double coup de ce 16 novembre vient lui rappeler que rien n’est éternel. Le guérillero qu’il était a fait une guerre classique, 30 ans après, c’est à une guerre asymétrique à laquelle il doit faire front. Et il y a l’âge qui est là. Il est tenté de s’écrier face à ce sablier temporel comme le héros d’Ahmadou Kourouma (FAMA) «Batards de Batardises, oser venir l’attaquer lui Museveni à Kampala !».

Encore une fois, c’est le lieu de rappeler qu’il faut associer tout le monde à la gestion du pouvoir et de laisser la démocratie s’installer, ça aide en temps de paix comme en temps de guerre. Mais quand on a fait plus de 3 décennies de règne solitaire…

La REDACTION

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