Droit au logement décent : La CCVC annonce une marche pour le 5 avril 2018

Droit au logement décent : La CCVC annonce une marche pour le 5 avril 2018

Les représentants des Coalitions  contre  la vie chère (CCVC) des différents arrondissements de la ville de Ouagadougou étaient face à la presse, ce jeudi 29 mars 2018, à la Bourse du travail. Lors de la rencontre, leur porte-parole, Dominique Yaméogo, a affirmé que c’est pour publier les difficultés qu’ont des populations en matière d’accès au logement. A cet effet, une marche est prévue le 5 avril 2018 en direction du Ministère de l’habitat et de l’urbanisme.

Les représentants des CCVC des arrondissements de la ville de Ouagadougou ont décidé d’une campagne  contre la crise du logement, et ce, pour plusieurs raisons. «Les enquêtes parlementaires sur le foncier ont révélé qu’il y a eu du pillage et des détournements de parcelles laissant ainsi, ceux qui doivent être des bénéficiaires réels dans une désolation totale», a rappelé le porte-parole des conférenciers, Dominique Yaméogo. Il a expliqué que les malversations soulevées dans le rapport qui devraient être suivies de mesures fortes de la part des autorités sont restées sans suite. Pour lui, la logique serait de retirer les parcelles détournées au profit des populations spoliées et d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces malversations. «Mais contre toute attente, l’Assemblée nationale et le gouvernement ne disent rien sur la question», foi de M. Yaméogo. En plus, à l’issue des états généraux du lotissement, tenus en octobre 2013, les opérations de lotissement ont été suspendues. A en croire la CCVC, «Au lieu de faire un audit sérieux dans les mairies où les lotissements ont été faits et prendre les mesures qui s’imposent, on constate encore et toujours la spoliation et l’expropriation des populations de leurs terres, telles celles opérées par les acteurs des sociétés immobilières et de l’agrobusiness». A propos des sociétés immobilières, Dominique Yaméogo a souligné qu’elles s’accaparent les terres des populations, sous prétexte que c’est pour mettre  à leur portée des logements décents. Enfin, des dires des CCVC des arrondissements, la population vit le renchérissement continu du coût des loyers dans la ville de Ouagadougou «Les bailleurs augmentent les frais de location sans raisons valables, enfonçant chaque fois, les locataires, surtout ceux qui ont des revenus modestes, dans des difficultés pour assurer les frais du foyer».

Face aux faits évoqués plus haut, les CCVC des arrondissements de la ville de Ouagadougou, de concert avec la CADDL, les CDAIP et le MBDHP, entreprennent des actions de mobilisation pour exiger du pouvoir en place, une réponse appropriée à la crise du logement et du foncier. Dans cette logique, elles lancent un vibrant appel à toutes les organisations soucieuses du calvaire des populations à se joindre aux organisations sus-citées pour une synergie d’action. A l’endroit des populations de la ville de Ouagadougou et de ses environs, elles les invitent à sortir massivement pour la marche du 5 avril 2018, pour exiger des autorités :

un audit exhaustif et sérieux des opérations de lotissement passées et le retrait des parcelles volées, afin de procéder à leur attribution aux résidents réels ;

l’arrêt du pillage du foncier par les sociétés immobilières et les acteurs de l’agro-business ;

la construction de logements sociaux décents pour les populations.

Aline Ariane BAMOUNI

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