Petite dérogation pour ce DSN : c’est à N-8 mois au lieu de l’habituel N-1 an que le premier ministre Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla a dressé le tableau de la santé sécuritaire, politique et économique du Burkina Faso ce 30 mai 2023. Comment se porte le Faso ces 8 derniers mois, depuis que le MPSR II est au gouvernail ?
– Création de 6 régions militaires, les fameux 6 BIR, de 6 légions de pandores, acquisitions de matériels militaires avec des partenaires sincères et francs, conscription de 5 000 soldats et de 5 000 en attente.
– Levée de 50 000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) dont le nombre pourrait aller jusqu’à 100 000.
– Hommage aux nouveaux partenaires comme l’Iran avec son Guide suprême, son premier ministre, au Venezuela où Joachimson s’est rendu récemment, et sans doute à la Russie, à la Turquie, au Mali, pays théocratique, révolutionnaire, ou autre accommodants avec le Burkina.
– Mais grand hommage surtout au «général IB» qui gratifie le peuple burkinabè d’une vision et d’une conduite opiniâtre du pays. Désormais, le «Burkina qui n’avait pas une armée digne des défis du moment» l’a sous la clairvoyance du capitaine-président IB. Lequel a lancé les initiatives présidentielle, agricole, et de soutien à l’emploi. Les PDI ont reçu 21 494 tonnes de vivres à Djibo, Solhan, Sebba, Seytenga, Bourzanga …
En ce qui concerne les réformes de l’Etat, foi de Joachimson, les Comités de veille et de développement (COVED), «contribueront à l’élaboration d’un avant-projet de constitution», son règlement intérieur-type et son décret d’application ont été adoptés le 28 avril 2023 à Bobo lors du Conseil des ministres délocalisé.
C’est un DSN résolument ancré sur le combat du Burkina contre les terroristes, mais aussi dont la sémantique est également sankarisante. Le PM a d’ailleurs chuté son Grand oral par une référence au fringant capitaine qui trône dans le panthéon des héros africains. Le Burkina ne rejette pas les partenaires, il est ouvert à tous à condition de ne pas ramer à contre-courant des intérêts du peuple.
La sémantique gauchiste, révolutionnaire Sankara-compatible transpire à plein nez dans ce DSN. Oui, le Burkina Faso est semblable à un hall de gare : accessible à tous les usagers à condition désormais d’épouser la marche du temps, lequel rime avec un tournant Copernicien dans la gouvernance teintée d’un sankarisme soft. L’aliénation par le partenariat a vécu !
Le discours premier ministériel de ce 30 mai cingle tous les Cassandres qui pensent que rien ne va au Faso, un pays qui a courbé l’échine certes, mais qui se relève et avance. Telle a été la profession de foi du chef du gouvernement laquelle foi sera auscultée par les populations, les citoyens à l’aune des réalités existantes qui l’infirmeront ou la confirmeront.
Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
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