Echauffourées ouailles Pastef # APR/Yakaar en Casamance :Ça sent déjà une campagne inflammable pour le 23 janvier

Echauffourées ouailles Pastef # APR/Yakaar en Casamance :Ça sent déjà une campagne inflammable pour le 23 janvier

L’encéphalogramme politique n’est jamais plat au Sénégal, même s’il doit passer par d’autres circuits pour monter. A preuve la tambouille au corps à corps entre les militants du Pastef d’Ousmane Sonko, et ceux du mouvement Doggu pour le Grand Sénégal de Doudou Kâ, fidèle lieutenant du président Macky Sall à Ziguinchor. Le casus belli proviendrait d’un débarquement impromptu de Sonko, aux environs du lieu où Doudou Kâ venait de cadeauter de don l’aumônerie de Ziguinchor.

Qu’est  venu faire Sonko à côté de Doudou Kâ, qui ne veut pas le voir en peinture ? Pourquoi selon certains témoins, les gardes du leader du Pastef ont-ils tiré des coups de feu en l’air ? Quand bien même il serait déjà en précampagne, cette présence à Boucotte ne frisait-elle pas la provocation ? En tout cas la police, les hommes du directeur général de l’Aibd sont promptement intervenus et in fine 5 blessés dont un grave sont à déplorer même s’ils ont traîné les pieds avant de le faire. Précampagne sans doute, mais avec des relents provocateurs. «Qu’il (Doudou Kâ) sache que c’est électoralement qu’on va l’écraser à Ziguinchor», a martelé Ousmane Sonko. L’incident de Boucotte augure une campagne électorale à très haut risque pour le scrutin du 23 janvier 2022.

Hier 12 octobre, au cours d’une conférence de presse, le patron du Pastef, a salué «le professionnalisme de ses gardes du corps» qui ont su rester sereins malgré les vociférations des hommes de Doudou Kâ «Sonko violeur ! Sonko violeur !».

Tout en dédouanant le maire Abdoulaye Baldé et l’honorable Robert Sagna, Ousmane Sonko a pointé un doigt accusateur sur le chef de l’Etat, Macky Sall. Pour celui qui cornaque le Pastef, son représentant de Casamance n’aurait pas adopté cette posture belliciste, si Macky Sall n’avait donné son feu orange. Il en veut pour preuve, l’attitude de la police qui est restée très loin de l’endroit des échauffourées Pastef # APR/Yakaar, avant d’intervenir alors que le rôle de la police est de déboiter au quart de tour en pareille situation pour parer à toute éventualité.

A Boucotte à Ziguinchor, c’est une petite répétition générale de ce que pourrait être le scrutin local du 23 janvier prochain. Le renouvellement général du mandat des conseillers départementaux et municipaux aura valeur de test pour la présidentielle prochaine, et surtout esquissera la carte électorale du Sénégal, avec l’irruption du Pastef, les remous au sein de Benoo Bok Yakaar, et le PDS des Wade en embuscade. Sans oublier le proscrit ex-maire de Dakar Khalifa Sall qui rêve ne serait-ce que par procuration de prendre sa revanche sur le pouvoir actuel.

Ce sont des élections locales en tout cas qui promettent des étincelles, dans un pays de la Téranga, où la démocratie se porte bien et où les partis politiques ont déjà fourbi leurs armes pour les joutes oratoires et le combat du suffrage universel. Et à l’évidence, Ousmane Sonko croit peut-être au grand soir en 2023, et compte déjà marquer sa représentativité locale le 23 janvier. En rappel, à la dernière présidentielle, Sonko avait obtenu  15,67% des voix.

 La REDACTION

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