Eco en 2027, Transition au Mali : Enfin une CEDEAO studieuse !

Eco en 2027, Transition au Mali : Enfin une CEDEAO studieuse !

Deux dossiers étaient sur la table du 59e sommet de la CEDAO : la monnaie commune Eco et la situation au Mali. Rien qu’avec le dossier de la Transition au Mali, même si les résultats restent mitigés et sujets à opiner, on a vu une CEDAO essayer d’abord de sauver les meubles d’IBK, et éviter ce qui se dessinait inexorablement : le putsch. Puis on a vu l’organisation sous-régionale, convoquer à chaque fois que de besoin une réunion au sommet sur le 1er et le 2nd coup d’Etat du colonel Assimi Goïta, suspendre le pays, mais sans sanction, et suivre comme du lait sur le feu, le processus transitionnel. Ce sommet du 19 juin s’inscrit dans ce cadre.

Référendum constitutionnel en octobre 2021, et élections générales en février-mars 2022, dont la présidentielle à laquelle les membres de la Transition ne seront pas candidats, scrutin inclusif, et situation sécuritaire, voilà, ce dont les chefs d’Etat ont parlé ce 19 juin 2021 à Accra. Un suivi dont il faut se féliciter, de la part d’une CEDEAO réputée inerte, dilettante, voire incompétente à gérer et à résoudre les problèmes de sa territorialité.

Politique sous-régionale, mais économie également notamment l’avènement de la monnaie Eco. Ajournée 4 fois dont le dernier était prévu pour 2022, la mise en service de l’Eco se fera en 2027, si l’on en croit le président de la Commission de la CEDEAO, Kassi Brou.

5 ans donc pour que les populations concernées puissent dépenser, celle qui remplacera le CFA ? Voire. Car si l’annonce du 21 décembre 2019 à Abidjan par Emmanuel Macron et Alassane Ouattara de la «mort» du CFA et son remplacement par l’Eco ont été effectifs, on était loin d’avoir aplani toutes les difficultés pour cette métamorphose.

En particulier ces fameux critères de convergences très disparates dans les 15 pays :

– En matière de dette publique, la contrainte de -3% du PIB est loin d’être respectée.

– Les déficits publics varient d’un pays à l’autre.

– Idem pour le taux de change et le taux d’intérêt.

– Quant à l’inflation, les prix dansent le yoyo selon qu’on est au Nigéria avec ses 300 millions d’habitants avec 10% d’inflation ou dans la zone UEMOA avec 2%.

A cela, s’ajoute le mécontentement du géant de la CEDEAO, le Nigéria, qui a modérément la démarche de la naissance de l’Eco : «Il est préoccupant que des gens avec lesquels nous souhaitons intégrer une union prennent des mesures importantes sans nous faire confiance pour en discuter», s’insurgera le président Mahamudu Buhari. L’opérationnalisation de cet Eco est donc renvoyée dans un quinquennat, le temps d’harmoniser les indicateurs économiques et faire taire les susceptibilités des uns et des autres.

Mais ici aussi dans ce cas, il faut saluer la CEDEAO, qui remet chaque fois le métier à l’ouvrage, car avoir une monnaie commune à 500 millions d’habitants ce n’est pas une mince affaire, mais au crédit de la CEDEAO, il faut mettre sa volonté, de faire aboutir le chantier, qui s’il se réalise ouvrira à l’heure de la mondialisation, de grandes perspectives pour la sous-région et l’Afrique .

La REDACTION

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