Ecoles fermées au Sahel et au Nord-Burkina :  Des mécanismes envisagés pour leur rouverture

Ecoles fermées au Sahel et au Nord-Burkina : Des mécanismes envisagés pour leur rouverture

Le Premier ministre (PM), Paul Kaba Thiéba, a présidé, hier jeudi 19 avril 2018, à la primature à Ouagadougou, un conseil de cabinet sur la fermeture des écoles dans les régions du Nord et du Sahel, à cause du terrorisme. Il en ressort que des stratégies sont mises en place, en vue de permettre une reprise diligente des cours dans lesdites écoles. En rappel selon l’UNICEF, 90 écoles sont fermées dans ces parties du Burkina

Bientôt les écoles fermées dans les régions du Nord et du Sahel, du fait du terrorisme, rouvriront leurs portes. L’annonce est du ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Stanislas Ouaro. Il s’est exprimé, hier jeudi 19 avril 2018, à l’issue d’un conseil de cabinet sur la fermeture des écoles dans les régions du Nord et du Sahel. La rencontre a été présidée par le Premier ministre (PM), Paul Kaba Thiéba et a connu la présence du ministre de l’enseignement supérieur, Alkassoum Maïga.  A entendre le ministre Ouaro, «des instructions ont été données pour faire en sorte que les écoles puissent rouvrir, à travers le renforcement de la sécurité». Il a précisé que des instructions ont été données aux ministres en charge de la défense et de la sécurité pour un renforcement de la sécurité dans la zone, afin de permettre aux cours de reprendre.

Plusieurs écoles ont été désertées dans les régions du Nord et du Sahel burkinabè, sous la menace terroriste qui a, du reste, causé de nombreux dégâts matériels et des pertes de vies humaines dans cette partie du Burkina  Faso.

Sur la question des élèves en classe d’examen, le ministre Ouaro a soutenu qu’un dispositif a été mis en place leur permettant de reprendre très rapidement, les cours, afin de pouvoir passer les examens dans les mêmes conditions que ceux qui sont actuellement en classe.

Comment va se passer concrètement la reprise ? A cette interrogation, le ministre a répondu  qu’«un scénario a été mis en place, mais vu la sensibilité de la question et au regard donc, de la situation qui a provoqué la fermeture des classes, je ne peux pas le détailler ici». Il a seulement déclaré que, les jours à venir, l’on va constater que des mécanismes et des actions sont mis en œuvre pour la reprise des cours.

Pas de démission d’enseignants

«Dès que les cours vont être repris pour ces élèves-là, vue le délai imparti actuel que nous avons par rapport aux examens qui commencent à partir du 9 juin, des cours accélérés seront faits», a ajouté Stanislas Ouaro.

Quant aux traumatismes subis par les victimes, le Ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille, a souligné M. Ouaro, a pris des dispositions pour une prise en charge psychosociale des enseignants, élèves et fonctionnaires affectés.

«On n’a pas une situation précise en ce qui concerne le nombre total d’élèves dans la rue, du fait de la fermeture des écoles dans la zone», a fait observer le premier responsable en charge de l’éducation au Burkina Faso. Mais, le Premier ministre avait évoqué le chiffre de plus de 24 000, lors de son discours sur la situation de la nation, le jeudi 12 avril dernier.

A propos des démissions supposées d’enseignants, le ministre se veut être clair : «aucun enseignant n’a démissionné. Il y a des départs dus au fait des conditions de sécurité (…) Je n’ai reçu aucune demande de démission», a assuré le ministre Ouaro.

Selon les chiffres donnés par le média en ligne Lefaso.net, du fait du terrorisme dans la région du Sahel, «216 écoles sont fermées et plus de 20 000 élèves touchés, ainsi que 895 enseignants».

Le ministre Ouara, au début de son intervention à la une pensée pieuse pour l’élève Sana Sakinatou de la classe de CM2 à l’école de Bouro, assassinée le jeudi 12 avril dernier par des terroristes. Le même jour, un enseignant répondant au nom de Issouf Souabo a été enlevé par les mêmes assaillants. Selon l’Agence France Presse (AFP), le groupe djihadiste Etat islamique pour le grand Sahel (EIGS) a revendiqué, mardi dernier, cet enlèvement, de même que l’assassinat du maire de la commune rurale de Koutougou, le dimanche 15 avril 2018.

Alexandre TRAORE

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