Hier 9 août 2022, le corps électoral kenyan fort de 22 millions s’est rendu dans les isoloirs pour choisir ses députés, sénateurs … et surtout le président de la République. Forte affluence à plusieurs endroits dans les différentes villes car ces scrutins ont plusieurs enjeux économique et politique.
Dans un Kenya post-Covid-19 avec une paupérisation visible, plus de 4 millions de travailleurs ont perdu leurs emplois, les Kenyans veulent de nouvelles autorités compétentes pour relancer la machine.
Grosso modo, le scrutin s’est bien déroulé hier avec quelques couacs logistiques avec l’acheminement du matériel de vote dans quelques villes. Les bureaux de vote ont fermé à 14 heures TU.
Place aux dépouillements et à l’annonce des résultats. L’IEBC, la Commission électorale a la lourde tâche de s’acquitter de ce devoir, et sait qu’elle est très attendue, d’autant qu’elle n’ignore pas qu’en 2017, la Cour suprême avait invalidé l’élection et fait rebouler. En effet, le 1er septembre 2017, les grands juges avaient frappé de nullité le vote du 8 août qui donnait gagnant le président sortant Uhuru Kenyatta. Une annulation qui faisait suite à une saisine de l’Opposition qui avait dénoncé des «illégalités et irrégularités ayant affecté l’intégrité de l’élection».
Pour ce coup-ci de 2022, même si les réminiscences de 2017 sont là et celles de 2007 avec ses violences, chacun espère que la Commission électorale fera correctement son boulot.
C’est donc une IEBC transie et un tantinet stressée qui devra dans une semaine, proclamer le vainqueur, en veillant qu’au dépouillement tout soit net ! On ne le sait que trop, toutes les crises post-électorales, et pas seulement au Kenya naissent des agissements des Commissions électorales ou des Conseils constitutionnels ou Cours suprêmes. Autant dire que via ces élections, le destin du Kenya repose sur les frêles épaules de Wafula Chebukati, président de l’IEBC.
La REDACTION
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