Des élections en RD Congo, outre le Budget abyssal (la dernière a coûté près de 300 milliards de F CFA) est un immense défi logistique et organisationnel, sans compter les bisbilles politiques et celles liées à la sécurité, à l’administration électorale, notamment à la CENI.
Celles de 2023 ne dérogent pas à cette loi non écrite. D’abord, on aura constaté que l’élection du président de la CENI, Denis Kadima a donné lieu à une tambouille au sein des communautés religieuses, et il aura fallu que le pouvoir tranche, pour qu’in fine il le soit. Justement, Denis Kadima tire déjà la sonnette d’alarme sur certaines hypothèques qui pourraient décaler le calendrier électoral. Dans sa volonté de coller à ce timing, il a décliné ce qu’il entend faire entre 201-2027, et le moins qu’on puisse dire est qu’il y a déjà du retard qui pourrait être préjudiciable à ces élections hors normes.
Entre janvier 2022 et septembre 2023, il y a les opérations de cartographie des sites d’identification et d’enrôlement des électeurs, la réception des candidatures pour les scrutins présidentiel et législatives, les élections directes (septembre-décembre 2023) et celles indirectes (sénateurs et gouverneurs) après.
De gros écueils ont déjà été soulevés par Denis Kadima, en particulier l’appui timide de l’Etat au processus, et la lancinante question sécuritaire qui n’est pas une vue de l’esprit dans ce pays-continent.
Evidemment, des élections en RDC, ce sont des dépenses inimaginables, alors que la CENI ne bénéficie pas d’une autonomie financière, a déclaré en substance Kadima, ce qui inhibe son fonctionnement et son indépendance. Alors tous ces obstacles seront-ils levés à temps pour permettre des élections libres et transparentes en RDC ?
La balle est dans le camp du président Félix Tshisékédi, lui qui sera candidat à sa propre succession en 2023 a intérêt à ce que tout se passe bien. Pour ne pas réveiller les démons de 2006 et 2011.
La REDACTION
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