Elections générales au Zimbabwe : Mnangagwa # Chamisa, remake en mieux que 2018

Elections générales au Zimbabwe : Mnangagwa # Chamisa, remake en mieux que 2018

Qui ne se souvient pas du visage tuméfié de l’opposant Morgan Tsvangirai bastonné en 2007, et même laissé pour mort ? On était à un an de la présidentielle de mars 2008, où Robert Mugabe était candidat à sa succession. Il l’emportera d’ailleurs plus par crainte des violences que la loi des urnes.

Le 31 juillet 2013, autre présidentielle avec toujours papy Bob et mêmes précampagnes, campagnes et vote émaillés de violences, et d’invectives envers les opposants. Dix ans après les méthodes n’ont pas beaucoup changé, et le leader de l’opposition Nelson Chamisa qui fait figure de principal adversaire contre le successeur de Mugabe, Emmerson Mnangagwa en sait quelque chose.

6,5 millions d’électeurs ont pris d’assaut les isoloirs hier pour choisir leurs députés, conseillers locaux et surtout le président. Des 11 candidats, 2 se détachent du lot, le président sortant, Mnangagwa, 80 ans et Nelson Chamisa, 45 ans. Deux adversaires politiques qui se connaissent et qui font un remake de 2018, car ils s’étaient disputés le fauteuil présidentiel, cette année-là. Hier, les Zimbabwéens sont sortis pour voter, malgré une atmosphère à couper au couteau, avec des intimidations telles que l’exigence du numéro de la carte et du téléphone à la sortie des urnes.

Des sources font état de la présence de gros bras de la ZANU-PF (parti du président-sortant) regroupés dans la Forever Associates Zimbabwe, qui sont installés devant les urnes et font des sondages via la prise des numéros de carte de vote et de téléphone. Tentative de faire peur aux électeurs de Chamisa ? En tout cas, la campagne fut tout sauf tranquille pour l’opposant Nelson Chamisa.

Une opposition qui redoute des fraudes et un hold-up électoral, pire que celui post-Mugabe de 2018. Mais, plus que ces violences qui ont marqué ce scrutin, c’est ce que fera le vainqueur. Les Zimbabwéens attendent beaucoup un changement dans leur quotidien. La chape de plomb qui avait sauté après le départ définitif de Mugabe avait fait espérer des lendemains meilleurs. Ce qui ne fut pas vraiment le cas entre 2018-2023. Alors, si la victoire de Mnangagwa est quasi-acquise, ses compatriotes espèrent que vu son expérience, son âge, il devrait mettre à profit ce 2e mandat pour justement rendre mieux le quotidien des Zimbabwéens, améliorer l’éducation, faire reculer le chômage…etc

Et si Chamisa gagne, quadra qu’il est, il est bien placé pour comprendre la majorité de ses compatriotes et peut faire bouger les lignes. Pour le moment, il faut espérer qu’il n’y ait pas une grave crise post-électorale.

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR