Elections générales en Angola : C’est l’après-Dos Santos et Savimbi qui commence :  Qui de Lourenço ou Costa Junior ?

Elections générales en Angola : C’est l’après-Dos Santos et Savimbi qui commence :  Qui de Lourenço ou Costa Junior ?

Jonas Savimbi est mort le 22 février 2002 à Lucusse, à force de vouloir la guerre, d’avoir refusé la paix, et celui qui l’a vaincu lui et son parti l’Unita, s’appelait Eduardo Dos Santos qui régna d’une main de fer sur l’Angola avec sa puissante machine, le MPLA pendant 27 ans.

«Zedu» surnom de Santos décédé en Espagne le vendredi 8 juillet a été rapatrié ce 22 août à Luanda pour des obsèques. Entre Dos Santos et Savimbi, ce fut la guerre totale, sans répit.

Et s’il y a eu alternance dans le parti-Etat, Joao Lourenço, ayant remplacé Dos Santos et s’il s’en est suivi une «dédosantisation», sous le président-sortant les stigmates du défunt-président et celles de son parti le MPLA sont toujours présentes. Rien que les plaies de la meurtrière guerre pour le pouvoir et le contrôle du pétrole et des richesses minières a fait de nombreuses victimes.

Ce 24 août, sept formations politiques et une coalition sont sur la ligne de départ pour des législatives et une présidentielle. Parmi les 8 candidats, même s’il y a des outsiders, le match c’est bien entre le sortant non encore sorti, Joao Lourenço qui jour sa réélection contre Adalberta Costa Junior, porte-étendard de l’UNITA.

Lourenço a certes tenté de s’émanciper de son mentor Dos Santos par une opération «Mains propres» qui a frappé la famille de son prédécesseur, mais il entend ne pas faire perdre son camp qui est au gouvernail depuis 1975.

Le champion de l’UNITA qui joue sur les mécontents du régime et tous les laissés-pour comptes du système caresse aussi le rêve d’une alternance, et d’une revanche post-mortem pour le Galo Negro (coq noir) surnom de Savimbi. Selon tous les sondages d’ailleurs, l’adversaire de Lourenço le talonne et les deux duellistes seront au coude-à-coude, et lorsqu’un président-sortant est ainsi «coincé», il n’est pas évident qu’il puisse rempiler facilement. Au demeurant, le slogan de campagne de Costa Junior «l’heure a sonné» en dit long sur le sentiment de l’opposition qu’il se pourrait que ce soit le grand soir pour l’UNITA.

Mais l’outsider charismatique n’ignore pas qu’aucune élection, surtout la présidentielle n’est gagnée à l’avance, surtout que des dysfonctionnements notables ont été constatés dans le processus électoral.

Après Lourenço, Lourenço ? Ou est-ce l’heure du changement en Angola ? Nul ne sait, le sortant a besoin de ce second bail pour valider le premier et s’affirmer carrément, et l’opposant rêve d’une accession du pouvoir par les urnes, à défaut des armes. C’est une présidentielle très ouverte avec une grande part d’inconnue quant au gagnant, preuve que la démocratie s’est installée en Angola. Après le départ définitif des 2 figures iconiques Savimbi et Dos Santos.

La REDACTION

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