Absents de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en 2019, les Etalons du Burkina renouent avec la grande fête du football continental, à une journée de la fin des phases éliminatoires. Avec 9 points dans la besace, plus rien ne peut arriver aux Etalons. Premiers du groupe B (en cas de victoire contre le Soudan du Sud lors de la 6e et dernière journée) ou deuxièmes, les Etalons sont certains de disputer leur 12e CAN en janvier prochain, après le nul enregistré en Ouganda face aux Cranes, condamnés à disputer l’unique ticket qualificatif restant avec le Malawi.
Ils étaient cinq (5) à avoir fait leur baluchon. Le Sénégal, la Tunisie, le Mali, la Guinée (qualifiée lors de la 5e journée), l’Algérie, tenante du titre et bien sur le Cameroun, l’hôte de la compétition. Désormais, la liste s’allonge avec des habitués tels que l’Egypte qui sera à sa 25e participation au Cameroun, ou le Ghana. La cinquième journée enregistre également la qualification du Zimbabwe qui confirme sa participation égyptienne où il avait atteint les huitièmes de finale. Pour leur troisième présence consécutive (une première dans l’histoire du Zimbabwe) à une phase finale de CAN, les Warriors ont composté leur billet en battant le Botswana sur le score de 1 but à 0.
Deux pays font leur entrée dans le cercle final des 24 participants de la prochaine CAN, il s’agit de la Gambie et des Comores. Avec un peu plus de 2 millions d’habitants pour la Gambie et les Comores qui comptent 850 000 habitants (à titre comparatif, Bobo-Dioulasso totalise 900 000 habitants), c’est la révolte des petits pays. Un nul de 0 but partout face au Togo a suffi au bonheur des Cœlacanthes. Une qualification qui va sans nul doute relancer une fois de plus le débat sur la démystification de cette fête biennale, censée à la fois symboliser et représenter le cercle restreint, où s’agglutine le nectar du football africain. Imaginatif et créatif. L’époque où le ticket qualificatif de la CAN avait valeur d’un pèlerinage à la Mecque ou au Vatican est bel et bien révolue. Le prestigieux rendez-vous des nations de football est devenu, pourrait-on dire, une porte ouverte. Cependant, il garde sa magie, auréolée de surprises (telles que Madagascar qui s’est hissé en quart de finale pour sa premier participation) qui laissent penser que la mue n’est pas si mauvaise que cela, d’autant plus qu’elle correspond en réalité, à l’esprit de fête et de partage d’une Afrique jalouse de son socialisme primaire.
Au même titre que les Etalons du Burkina, les Panthères du Gabon, absents lors de l’édition de 2019 font leur retour dans la compétition. Avant que la dernière journée nous fasse le point définitif sur les admis et les recalés, on peut noter l’élimination de la République démocratique du Congo (RDC). La séparation avec l’emblématique sélectionneur Florent Ibengué semble avoir porté un véritable préjudice à la sélection nationale de la RD Congo. Le pari pris avec Claude Le Roy n’a pas non plus souri aux Eperviers du Togo, éliminés depuis la 4e journée.
Hamed JUNIOR
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