Hier lundi 24 octobre 2022, le président en exercice de la Cédéao, Umaro Sissoco Embalo a entamé une visite officielle à Moscou. Le chef de l’Etat bissau-guinéen, est le second chef d’État africain à être reçu par Vladimir Poutine, après le président de l’Union africaine et du Sénégal Macky Sall, qui s’était rendu à Sotchi pour demander la fin du blocus des ports ukrainiens à l’origine de la hausse des prix des denrées alimentaires. Après Moscou, Umaro Sissoco Embalo se rendra ensuite à Kiev. «Je vais ce lundi en Russie, je serai avec le président Vladimir Poutine», a déclaré le dirigeant Bissau-guinéen. Je lui apporte un message de paix. Je lui dirai qu’il est nécessaire de parler avec son frère Volodymyr Zelensky. Je parle souvent avec Zelensky, tout comme Emmanuel Macron d’ailleurs à ce sujet. «Je suis le deuxième chef d’État africain après le président Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine, à aller en Russie. Je vais non en tant que président de Guinée-Bissau, mais en tant que président en exercice de la Cédéao, pour expliquer à Poutine qu’il est important de parler de paix car le monde est très troublé», a expliqué le président en exercice de la CEDEAO.
Cette visite intervient après le dernier vote de l’Assemblée générale de l’ONU qui a connu des évolutions dans les choix de certains pays africains. C’est donc en messager de la paix qu’Embalo met les pieds au Kremlin pour tenter de faire plier le président russe, Poutine dont l’opération militaire spéciale a provoqué des chocs à tous les niveaux d’activités. Il faut le dire, cette guerre n’a que trop duré et il sied de tenter de trouver une issue négociée, pour sauver ce qui peut encore l’être au grand bonheur du monde qui vit des moments difficiles depuis son déclenchement. Après Moscou, le président Bissau-guinéen mettra le cap sur Kiev, pour y prendre langue avec l’autre protagoniste Zelensky. Sans présager des résultats de ce périple, il convient de saluer l’initiative du président en exercice de l’organisation sous régionale ouest africaine de contribuer à désamorcer cette crise qui a plongé le monde dans l’incertitude.
Comme son homologue sénégalais l’avait fait, il y a quelques mois, il aura la lourde responsabilité de porter la voix d’une partie de l’Afrique aux frères ennemis. Il s’agira aussi pour lui de défendre le continent qui ploie également sous les effets de cette guerre. C’est en somme une visite stratégique qu’il effectue dans cette partie du monde objet de toutes les attentions et inquiétudes. Sera-t-il entendu ? Rien n’est sûr ; mais cette visite du président de la CEDEAO vient rappeler que pour la paix, aucun effort n’est superflu.
La rédaction
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