Conseil de famille et conseils écoutés sous oreiller avec Mme Sissoco, auraient donc convaincu l’actuel chef d’Etat de Guinée-Bissau, Embalò Sissoco de ne pas être candidat à sa propre succession en 2025.
Décision de conseil de famille, portée en Conseil des ministres, qui a eu l’heur de surprendre, sinon de laisser dubitatif plus d’un ministre ! Quelles sont les raisons si on fait fi de cette réunion familiale et des Conseils de la première dame ?
De Amilcar Cabral à Umaro Sissoco Embalò, en passant par Nino Viera, Asumane Mané, Malam Bacaï ou Kumba Yala, la Guinée-Bissau qu’on qualifie à tort ou à raison de narco-Etat a toujours connu de violents soubresauts politico-militaires.
En fonction depuis 2020, Sissoco Embalò, a vu des vertes et pas mûrs, et n’eut été qu’il est général et ex-putschiste, reconverti, il y a bien longtemps qu’il aurait été balayé. En annonçant hier 11 septembre 2024, qu’il fait le deuil d’un second bail, sous-prétexte qu’il ne veut pas compétir face à des concurrents «inférieurs», petit esprit, bref, sans envergure, Embalò, emballe son désistement dans des arguments qui, à vrai dire, volent au ras des pâquerettes. N’est-ce pas avec les mêmes qu’il a concouru, notamment avec son ennemi intime, l’ex-chef du parlement Domingo Pereira ?
Est-ce les coups d’Etat ratés de février 2022, ou celui du 1er décembre 2023 qui ont douché ce président bien sympathique, mais avec un pays permanemment tourmenté ?
La dissolution du parlement en mai 2022, suivie du revers électoral aux législatives du 4 juin 2023 avec la défaite du MADEM-G15, sa coalition politique, et la tension permanente avec l’opposition et au sein de l’armée n’expliquent-elles pas ce désistement ?
En invitant ses éventuels successeurs à être des hommes d’Etat, il leur donne de bons conseils, mais difficile de croire que c’est au détour d’un brainstorming familial, et des mots de Mme qu’il a choisi de quitter en 2025 le pouvoir. Moralité de cette annonce: Embalò semble vouloir donner l’exemple après avoir donné des leçons à tous notamment aux pays de l’AES au nom de la CEDEAO. Tirer leçon de ses propres turpitudes à la tête d’un narco-Etat dans l’œil du cyclone !
La REDACTION
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