Embastillement d’Omar Mariko pour injures envers le PM Choguel Maïga : Issue judiciaire entre 2 intimes ennemis politiques maliens

Embastillement d’Omar Mariko pour injures envers le PM Choguel Maïga : Issue judiciaire entre 2 intimes ennemis politiques maliens

In petto même Docteur Mariko savait que son interpellation ce 6 décembre pour insulte envers son intime adversaire se terminerait par la case prison. Entre celui qui déclarait en 2013 que «le MUJAO» a été fabriqué sur les champs Elysées et que les troupes françaises (Serval) n’ont jamais arrêté les djihadistes à Sévaré», et l’autre qui a été à tous les régimes, au point de mériter le qualificatif de «Cube Magi» par ses comptempteurs, entre Mariko et Choguel, ça toujours été une rivalité sourde, une inimitié inextinguible, malgré les apparences, lorsqu’ils ont par exemple le même objectif tel que dans le M5-RFP pour secouer le régime d’IBK. Encore que là chacun avait son agenda caché.

Arrêté et auditionné, Mariko a fait l’objet d’un mandat de dépôt par le tribunal de la commune 4 pour injure par translation à l’autorité, en l’occurrence le chef du gouvernement de la Transition. Le Parquet lui reproche par la «voix» de Bakary Camara, en vérité par un enregistrement audio, traitant Choguel Maïga de «menteur», une insulte destinée à une consommation interne, mais hélas tombée dans les réseaux sociaux.

L’objet du délit donc, c’est «injure au premier ministre, sur la voie publique». Une qualification que récusent les avocats du patron de SADI, car l’audio a été obtenue par des moyens … détournés, ce qui pose «le bien-fondé et la légalité» de la preuve de l’injure.

Du reste, Me Mamadou, un des avocats de Mariko va ester en justice contre X, en clair contre le Parquet de la commune 4 pour ce procédé qui a conduit à l’emprisonnement de son client. Une affaire malienne ou plutôt une autre jurisprudence qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler celle qui a eu cours au Burkina récemment concernant de présumés appels téléphoniques entre Djibrill Bassolet et Guillaume Soro, et dont l’authenticité n’a jamais pu être prouvée par la justice burkinabè, malgré l’expertise et contre-expertise de la clé USB contenant les éléments délictuels.

Ce qui est désormais considéré comme l’affaire «Mariko # Choguel» est quoiqu’on dise un dossier politico-judiciaire. En effet, le patron du MPR, plusieurs fois présidentiable malheureux, qui est devenu il y a un an la mascotte communicationnelle du M5-RFP avant de choir à la primature de la Transition n’a jamais porté l’autre trublion du marigot politique malien, Omar Mariko dans son cœur. Et vice-versa.

Par le procès du patron du SADI et 2 de ses coaccusés Bakary Camara et Boubacar Soumahoro, dit «Fané», c’est l’issue d’un éternel clash entre 2 hommes sanguins.

Mariko, ce sont les flammes, Choguel, ce sont des braises, aucun d’eux n’a la trempe d’un tueur froid, tous les 2 dégainent au quart de tour. Mais le parallèle s’arrête là, car si celui qui était au-devant des manifestants en 1991 pour renverser Moussa Traoré, a soutenu le coup d’Etat de Sanogo en mars 2012, à travers son mouvement MP22 par contre, avec celui du 18 août 2020 de Goïta, la mayonnaise semble ne pas avoir pris. Mariko exècre-t-il Choguel d’avoir raflé la primature à son détriment?

Une seule chose promet : la comparution du directeur de la clinique Mah Doumbia de Bamako le 15 février prochain promet des joutes… naturelles d’un éternel radical gauchisant.

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR