Embuscade meurtrière  de Tin-Akoff : l’État islamique revendique l’attaque

Embuscade meurtrière  de Tin-Akoff : l’État islamique revendique l’attaque

On en sait plus sur l’embuscade meurtrière du 11 novembre dernier, qui a fait 14 morts dans les rangs de l’armée burkinabè sur l’axe Tin-Akoff-Beldiabé, dans la province de l’Oudalan. Selon une dépêche de l’Amaq, l’agence de presse liée à l’Etat islamique, c’est l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) branche de l’organisation créée par Abou Bakr Al Bagdadi qui est à l’origine de cette embuscade meurtrière tendue au convoi des Forces de défense et de sécurité (FDS) burkinabè. «Les combattants ont attaqué avec diverses armes et leur (soldats burkinabè) ont infligé de lourdes pertes» peut-on lire dans le communiqué traduit en français sans aucune autre précision.

Depuis le début des violences terroristes en 2015, c’est la deuxième lourde perte infligée aux Forces armées burkinabè après l’attaque de la base militaire de Koutougou (province du Soum) intervenue le 19 août 2020 et qui avait fait vingt-quatre (24 morts) dans les rangs de l’armée.

 Cette attaque intervient alors que le Burkina Faso vit au rythme de la campagne électorale entrant dans le cadre du double scrutin, présidentielle-législatives du 22 novembre 2020. En réaction à cette nouvelle saignée, plusieurs candidats à cette élection couplée ont annulé leurs meetings pendant 48 heures, le temps d’observer un deuil et se recueillir sur la mémoire des soldats disparus.

Selon des chiffres officiels, les violences djihadistes touchent une grande partie du territoire, près de 1 500 villages (sur plus de 8 000) dans 22 communes (sur plus de 300) ne participeront pas au scrutin. En septembre dernier, les députés ont adopté une loi permettant de valider les résultats des élections même si elles ne se déroulent pas sur l’ensemble du territoire. Le Conseil constitutionnel avait constaté l’existence d’une «force majeure», la «non-couverture de 17,70% du territoire national» par le scrutin, en raison de la «présence de groupes terroristes dans les localités, l’absence de l’administration dans les zones affectées, l’abandon par les populations de leurs sites d’habitation pour d’autres localités».

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